Le gel fin avril aura de lourdes conséquences sur la production vinicole française. La région de Bordeaux a été particulièrement touchée : la moitié de la récolte de cette année pourrait être perdue.
350 millions de bouteilles en moins
A noter que les dégâts causés par le gel diffèrent fortement de vignoble à vignoble. Certains viticulteurs estiment que seuls 15 à 30% de leur production a été détruite, alors que d’autres parlent d’une perte complète. Lors d’une interview avec Reuters, Bernard Farges, responsable du syndicat des vins de Bordeaux, a estimé que la production de 2017 compterait 350 millions de bouteilles en moins. Selon lui, la totalité des dommages pour l’industrie vinicole, y compris les pertes de revenus chez les fournisseurs, se chiffrerait entre 1,1 et 2,2 milliards d’euros.
Outre Bordeaux, d’autres régions ont été touchées notamment Cognac, Bergerac et le Lot-et-Garonne ainsi que l’Alsace, la Bourgogne, la Champagne, et le Languedoc. Les viticulteurs avaient pourtant pris les précautions nécessaires pour combattre le gel avec des flambeaux, des brûleurs à gaz ou encore par l’aspersion d’eau.
Quant à savoir quelles seront les conséquences sur les prix du vin, il est encore trop tôt pour le dire. Toujours est-il que 2015 et 2016 ont été d’excellentes années pour les viticulteurs et qu’il n’y a donc pas lieu de craindre des problèmes d’approvisionnement.