Les prix dans les supermarchés belges ont légèrement baissé pour la première fois depuis novembre 2021. Cela inclut les produits laitiers. Bien que l’inflation des denrées alimentaires reste élevée, une tendance à la baisse semble s’être amorcée.
Le pic d’inflation est atteint ?
En décembre, l’inflation des supermarchés a encore atteint le niveau record de 19,67 %, mais en janvier 2023, elle est retombée à 18,58 %. C’est ce que révèle la comparaison mensuelle des prix effectuée par Test-Achats sur environ 3 000 produits dans les magasins des chaînes de supermarchés Albert Heijn, Aldi, Carrefour, Colruyt, Cora, Delhaize et Lidl. Une famille de deux personnes dépenserait désormais en moyenne 503 euros au supermarché chaque mois, soit 79 euros de plus qu’il y a un an et 6 euros de plus que le mois dernier.
Entre autres les spaghettis (+37%), l’huile de friture (+34%), le café moulu (+13,36%) et les feuilles d’aluminium (+38%) ont connu une inflation légèrement plus faible le mois dernier qu’en décembre, bien que les augmentations de prix restent importantes. Les produits laitiers sont maintenant 25 % plus chers qu’il y a un an, et là aussi, l’inflation diminue quelque peu. L’organisation de consommateurs espère qu’un certain nombre de produits ont désormais atteint leur pic d’inflation. Toutefois, de fortes hausses de prix ont été enregistrées, notamment pour les frites surgelées (+51%), les articles en papier (+42%), le poulet rôti (+42%), la moutarde (+40%) et les plats cuisinés (+28%).
Chou-fleur et gaufres au sucre
Le prix des légumes a augmenté de 19 % en moyenne, le chou-fleur (+32 %) étant l’exception, en partie en raison d’une promotion sur le chou-fleur l’année dernière. Les oignons (+29%) et les concombres (+28%) étaient également beaucoup plus chers qu’il y a un an. La viande est devenue 18,4 % plus chère en moyenne. La volaille a connu la plus forte augmentation (+31%), l’offre ayant diminué en raison de la grippe aviaire.
Les gaufrettes au sucre sont le nouveau venu dans le top 20 des produits ayant la plus forte inflation. L’explication se trouve probablement dans le coût plus élevé des œufs et de la farine, le coût de production (énergie), le coût de la main-d’œuvre, les coûts d’emballage et de transport.
En début de semaine, la Fevia, la fédération de l’industrie alimentaire belge, a déclaré que les prix des denrées alimentaires ne baisseront pas de sitôt : les producteurs n’ont pu répercuter la hausse vertigineuse des coûts sur les supermarchés que trop tard et de manière insuffisante. En outre, les coûts salariaux viennent d’augmenter, tandis qu’un quart des entreprises alimentaires doivent passer d’un contrat d’énergie fixe à un contrat d’énergie variable plus coûteux.