Les producteurs de substituts de viande végétaux se verront-ils interdire de faire référence aux produits carnés dans leur nom ? Le gouvernement fédéral travaille sur des directives, les fabricants sont contrariés.
Éviter la confusion
Le Service public fédéral Economie travaille à l’élaboration de lignes directrices pour la dénomination des substituts de viande, selon De Tijd. Les produits végétaux feraient toujours référence aux produits carnés dans leur nom, mais pas aux animaux ou aux parties d’animaux. Un hamburger végétal serait encore acceptable, mais la question est de savoir quel sera le verdict sur les « pièces de filet style poulet » de Garden Gourmet ou sur le « tuck poulet » de De Vegetarische Slager. Le gouvernement veut éviter toute confusion.
La nouvelle n’est évidemment pas du goût des producteurs de substituts de viande d’origine végétale. « Si nos produits sont trompeurs, certains produits carnés le sont aussi. Il n’y a pas du tout de pinson dans le pinson aveugle », déclare Hugo Verkuil, cadre supérieur de De Vegetarische Slager. Le fabricant utilise des noms qui font référence à la viande pour donner aux consommateurs une idée claire du goût, de la texture et de l’odeur auxquels ils peuvent s’attendre. Il fait référence au « Green Deal » européen qui soutient un passage à une alimentation plus végétale. Le leader du marché Garden Gourmet est également surpris : le fabricant n’a jamais reçu de plaintes de consommateurs qui pensaient par erreur avoir acheté de la viande.
HLN a reçu la confirmation de Lien Meurisse, une porte-parole du SPF Economie, que des lignes directrices sont en cours d’élaboration, mais qu’il est encore beaucoup trop tôt pour communiquer à leur sujet. Le service reçoit des plaintes concernant des produits végétariens trompeurs. Le Parlement européen a voté contre la proposition d’interdire l’utilisation de dénominations faisant référence à la viande pour les alternatives végétales. Toutefois, les dénominations faisant référence aux produits laitiers restent interdites.