Les Pays-Bas détrônent la France
Malgré un contexte économique difficile, l’industrie alimentaire belge a connu à nouveau une croissance durant l’année 2012. Le chiffre d’affaires par rapport à 2011 a augmenté de 1,8% à 46,6 milliards d’euros, indique la Fevia (Fédération de l’Industrie Alimentaire).
L’exportation principalement – représentant 24,3 milliards d’euros – affiche une nette progression avec +5,1%. L’année dernière 52% des ventes de produits alimentaires belges ont été réalisées à l’étranger, principalement dans nos pays voisins, la France, les Pays-Bas et l’Allemagne. Pour la première fois les Pays-Bas représentent le principal marché d’exportation de l’industrie alimentaire belge.
L’exportation vers les nouveaux États-membres de l’UE et vers des marchés plus éloignés, comme les USA et le Japon, est également en hausse. Même scénario dans les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) : « Ainsi, le Brésil représentait l’année dernière le quatrième pays de nos marchés lointains d’exportation et les exportations vers la Chine ont connu une forte croissance (+ 53 %) », précise la Fevia.
« Pilier de l’économie belge », mais …
En termes d’emploi, le secteur alimentaire avec ses 89.372 emplois affiche une croissance pour la deuxième année consécutive. Durant cette dernière décennie le secteur a connu une progression de 1,6%, alors que dans l’ensemble de l’industrie l’emploi a régressé de 21%. Le secteur alimentaire belge compte 4.768 employeurs.
Malgré ces bons résultats, la croissance du secteur est fortement mis sous pression par les frais salariaux et énergétiques élevés : selon les derniers chiffres disponibles de 2011, la rentabilité a baissé de 8,8% et le chiffre d’affaires sur le marché belge a diminué de 1,6% en 2012. Vu le ralentissement de la croissance depuis le deuxième semestre 2012, « l ’année 2013 s’annonce difficile », prévient la Fevia.
« Le secteur alimentaire assure de très belles performances économiques, tant sur le plan de l’emploi, des exportations et, in fine, de la balance commerciale. Mais ces performances ne sont pas tenables à long terme si aucune mesure structurelle n’est prise pour diminuer les coûts salariaux et énergétiques en Belgique », estime Bernard Deryckere, président de la Fevia. « Ces mesures sont urgentes, si nous voulons garantir les perspectives d’avenir de l’industrie belge. »
Traduction : Marie-Noëlle Masure