Les consommateurs belges sont de plus en plus nombreux à faire leurs courses au supermarché le dimanche. L’an dernier les supermarchés ont réalisé 8,1% de leur chiffre d’affaires total le dimanche, contre 5,1% en 2008, indique le bureau d’études GfK.
Moins de moments de pointe
Vu la popularité des ouvertures dominicales, les moments de grande affluence dans les supermarchés sont beaucoup moins marqués. Alors qu’auparavant les consommateurs faisaient leurs courses surtout le mercredi après-midi, le vendredi soir ou le samedi, « ces moments de pointe s’atténuent de plus en plus », explique Roel Dekelver, porte-parole de Delhaize dans le journal De Tijd. « Actuellement les gens font souvent leurs courses le jeudi et nous constatons également une augmentation du nombre de clients le dimanche. »
La progression du shopping dominicale est également liée au fait que les magasins sont de plus en plus nombreux à ouvrir leurs portes le dimanche, ce qui visiblement est apprécié par le consommateur. La plupart des enseignes constatent que l’ouverture le dimanche contribue à une augmentation du chiffre d’affaires hebdomadaire. « Si l’ouverture dominicale ne permet pas d’augmenter le chiffre d’affaires hebdomadaire, cela n’a aucun sens d’ouvrir le dimanche », estime Baptiste van Outryve, porte-parole de Carrefour.
Le succès des ouvertures dominicales s’ explique également par l’emploi du temps très chargés des Belges, pour qui le dimanche est un jour de repos où l’on peut faire ses courses tranquillement. D’autre part les consommateurs sont moins nombreux à faire leurs achats pour toute une semaine, d’où l’importance grandissante des commerces de proximité qui souvent sont ouverts le dimanche.
Les grandes chaînes plaident pour une adaptation de la loi, afin de leur permettre d’ouvrir le dimanche plus de cinq fois par an, au lieu de devoir compter uniquement sur leurs magasins de proximité, exploités par des indépendants.