Amazon, le géant du e-commerce, va répercuter les éventuelles pertes résultant des promotions lors de son événement de vente Prime Day à certains fournisseurs.
La rentabilité est au centre
Dans le cadre du Prime Day de cette année, qui débute le 15 juillet, Amazon exige un « financement supplémentaire » de la part de certaines marques en cas de perte subie par le géant en ligne suite à la vente de leurs produits promotionnels. C’est ce qu’affirme CNBC sur base d’un courriel que l’entreprise de médias a pu consulter. Le changement aurait pour but de « combler l’écart de profit » de ces produits. En contrepartie, Amazon supprime les frais de placement (500 dollars ou 450 euros) qui sont facturés en temps normal pour pouvoir pratiquer des promotions Prime Day.
Ce changement de politique reflète l’importance accrue qu’Amazon accorde à la rentabilité. En remplaçant les coûts promotionnels fixes par des paiements qui empêchent l’entreprise de perdre de l’argent, elle démontre sa volonté de renoncer à la croissance du chiffre d’affaires à condition que le bénéfice soit assuré. Pour accroître sa rentabilité, Amazon avait déjà interdit la publicité de produits non rentables et cessé de travailler avec un certain nombre de petites marques plus tôt cette année.
On ne connaît pas la vraie raison, mais cette mesure permet à Amazon de cibler principalement les marques alimentaires. Une explication possible réside dans le fait que ces produits sont généralement assez bon marché, mais relativement volumineux, et donc difficiles à acheminer avec profit.
Dans le temps, les marques de supermarchés pouvaient avoir recours aux promotions Prime Day en payant une commission de placement unique. Mais même à l’époque, ces marques devaient financer les ristournes accordées aux clients (20 à 30 %), mais elles n’étaient pas responsables de la prise en charge des pertes causées par divers facteurs comme l’évolution des frais d’expédition et de stockage.