(Mise à jour) Une grève a éclaté dans les cinq supermarchés bruxellois d’Intermarché by Mestdagh mercredi matin. L’action a tout à voir avec les débuts du détaillant dans la capitale bilingue.
Étiquettes unilingues
Des troubles sociaux ont déjà été observés chez Intermarché by Mestdagh, car 51 succursales intégrées doivent passer au statut de franchise, où des conditions de travail différentes (lire : moins favorables) s’appliquent. Mais la grève de mercredi matin dans les supermarchés d’Uccle, Forest, Schaerbeek, Molenbeek et Jette a une raison très différente.
Depuis qu’il a repris Mestdagh, Intermarché opère pour la première fois dans la capitale bilingue, et avec deux magasins également en Flandre. Mais les emballages des marques de distributeur du détaillant français sont unilingues français. Les employés doivent donc apposer une étiquette en néerlandais sur tous ces emballages monolingues pour être en conformité avec la législation linguistique. La direction a temporairement sous-traité ce travail à une entreprise externe sans consultation, et les employés ne l’acceptent pas, disent-ils à l’agence de presse Belga : le syndicat CNE exige une solution structurelle, car il s’agit d’un travail récurrent. Une réunion de réconciliation est prévue pour mercredi après-midi.
Mise à jour : Cette réunion n’a rien donné, selon Myriam Delmée, du syndicat socialiste Setca. La méfiance entre la direction et les travailleurs est élevée. Néanmoins, les cinq magasins de Bruxelles ont rouvert jeudi, en attendant le conseil d’entreprise extraordinaire prévu le 24 janvier.