Asda sera bientôt entre les mains d’investisseurs privés. La procédure d’acquisition de la chaîne britannique de supermarchés est entrée dans sa phase finale et Apollo, Lone Star et TDR sont les derniers candidats en lice.
La troisième fois est la bonne
Le moment de vérité approche pour Asda : c’est cette semaine qu’expire le délai pour une offre sur la chaîne britannique de supermarchés. La filiale du groupe américain Walmart est en vente depuis l’année dernière et l’échec de la fusion avec sa concurrente de Sainsbury’s, mais le processus a été pour le moins chaotique : la vente a été temporairement interrompue avec le déclenchement de la crise sanitaire, alors qu’elle était déjà entrée dans la deuxième phase.
Les pourparlers ont repris en juillet et les trois candidats de mars sont à nouveau en course. Il s’agit des groupes d’investisseurs Apollo, Lone Star et TDR qui ont tous fait une nouvelle offre, rapporte The Grocer. Ils ont d’ailleurs tous trois fait appel à des managers qui ont l’expérience du retail. Walmart demanderait environ 6,5 milliards de livres (7 milliards d’euros), mais souhaiterait en outre garder une participation minoritaire significative dans la chaîne de supermarchés.
Offre de dernière minute rejetée
Apollo Global Management est conseillé par Rob Templeman, un vétéran du retail et ancien CEO de la chaîne de grande distribution Debenhams. L’investisseur américain Lone Star Funds a coopéré avec Paul Mason, patron d’Asda jusqu’en 2001. Enfin, les Britanniques de TDR Capital ont fait appel aux frères milliardaires Mohsin et Zuber Issa, propriétaires du groupe de stations-service et des restaurants routiers EG Group.
Un quatrième soumissionnaire se serait présenté in extremis, mais son offre a finalement été rejetée par la banque d’affaires Rothschild, qui assiste Walmart dans l’opération. La sentence était irrévocable : la procédure est déjà trop avancée pour permettre à une nouvelle partie d’y participer. Pourtant, de grands noms du secteur se cachaient derrière cette dernière offre, selon les rumeurs du monde financier londonien. Le consortium aurait inclus l’ancien CEO d’un grand retailer américain et un ancien dirigeant de John Lewis.