Un mariage entre les groupes de distribution français Auchan et Carrefour ne semble pas encore totalement exclu : les principaux actionnaires familiaux des deux entreprises poursuivent leurs discussions.
À la recherche de cash
En principe, les discussions exploratoires entre Auchan et Carrefour avaient définitivement cessé en octobre. Selon les rumeurs, la famille Mulliez, propriétaire d’Auchan, avait cherché un rapprochement au début de l’année avant d’essuyer un refus d’Alexandre Bompard, le directeur de Carrefour.
Mais si les deux directions ont renoncé au projet, ce n’est apparemment pas le cas des actionnaires familiaux. Selon la chaîne économique française BFMTV, la famille Mulliez est toujours en pourparlers avec la famille Moulin, principale actionnaire de Carrefour avec 11,5 % des parts et désireuse de céder sa participation – mais uniquement en échange de cash. Pas question d’actions, donc, et c’est là que le bât blesse. La famille Mulliez envisagerait à présent d’attirer un partenaire financier pour permettre l’opération.
Pour la plupart des observateurs et analystes, un mariage entre Auchan et Carrefour ne serait pas une bonne idée. Certes, le groupe issu de la fusion deviendrait le leader incontesté sur marché français, mais l’affaire est complexe et les possibilités de synergie limitées. En outre, il y a peu de chances que les autorités antitrust avalisent une fusion.