Dans une lettre ouverte, une quarantaine de supermarchés et d’entreprises alimentaires, dont Aldi, Ahold Delhaize, Metro et Tesco, appellent le Brésil à revoir un projet de loi controversé. Ils menacent même de boycotter les produits agricoles brésiliens, craignant une accélération de la déforestation de la forêt amazonienne.
Incendies de forêt
Dans le projet de loi en question, le Parlement brésilien ouvre la porte à la légalisation de la privatisation de terrains publics, rapporte De Telegraaf. Dans leur lettre ouverte, les détaillants et les entreprises alimentaires européens qualifient le projet de menace considérable pour la forêt amazonienne. Ils reprochent également au gouvernement brésilien de ne pas déployer suffisamment d’efforts pour réduire le nombre préoccupant d’incendies de forêt dans la région. L’année dernière, le nombre d’incendies de forêt a augmenté de plus de 60 %.
« Nous tenons à réaffirmer que nous considérons l’Amazonie comme un composant vital de l’écosystème mondial, essentiel pour la sécurité de notre planète et pour un avenir prospère pour les Brésiliens et la société dans son ensemble », peut-on lire dans la lettre ouverte.
Un marché important
Les entreprises européennes appellent le pays sud-américain à reconsidérer le projet de loi. Dans le cas contraire, « nous n’aurons d’autre choix que de reconsidérer notre soutien et notre recours aux produits agricoles brésiliens », indiquent-elles.
Un éventuel boycott pèserait sans aucun doute lourd sur le Brésil. L’année dernière, le pays a exporté pour 25 milliards de dollars (près de 21 milliards d’euros) de produits agricoles, tels que le café, la viande bœuf et le soja, vers l’Union européenne.