L’année a été historique pour les supermarchés, y compris pour Tesco : le leader du marché britannique a vu ses ventes augmenter de près de 9 %, mais les bénéfices ont chuté d’environ 20 % en raison de coûts supplémentaires extrêmement élevés.
La vente en ligne a doublé
Les chiffres annuels du groupe de supermarchés Tesco indiquent d’emblée que l’année 2020 a été exceptionnelle. Au cours de la période de 52 semaines clôturée le 27 février, le détaillant britannique a enregistré une croissance de son chiffre d’affaires en ligne de pas moins de 77 %, atteignant 6,3 milliards de livres (7,25 milliards d’euros). Une progression rendue possible par le doublement du nombre de créneaux de livraison, avec pas moins de 1,5 million de créneaux horaires par semaine.
Pour y parvenir, le groupe a embauché près de 50 000 employés supplémentaires, sur lesquels environ 20 000 peuvent continuer à travailler de manière permanente. Parallèlement, deux nouveaux centres d’exécution en ligne ont été établis dans des hypermarchés de la chaîne.
Le groupe se félicite d’une année qui a révélé « une force et une agilité remarquables », pour reprendre les mots du PDG, Ken Murphy, confiés à The Guardian. « Nous avons renforcé notre marque, augmenté la satisfaction des clients et amélioré la perception de valeur. Nous avons doublé la portée de nos activités en ligne et, avec la Clubcard, nous mettons en place une plateforme numérique pour les clients. »
Plus de coûts que de bénéfices
Cependant, la croissance a un prix : rien qu’au Royaume-Uni, Tesco a dû supporter des coûts supplémentaires de 892 millions de livres (1,03 milliard d’euros), notamment pour assurer le remplacement des employés en arrêt maladie et pour mettre en place les mesures de sécurité nécessaires. Par conséquent, les bénéfices ont chuté de près de 20 % l’année dernière, descendant à 825 millions de livres (950 millions d’euros).
Si Tesco a bénéficié d’une aide de l’État de 535 millions de livres sous la forme d’une réduction de l’impôt sur les sociétés, le détaillant s’est vu moralement contraint de rembourser l’intégralité de ce montant après avoir versé 315 millions de livres de dividendes à ses actionnaires en octobre.