Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les cours des denrées alimentaires ont augmenté en mai pour le 12e mois consécutif. Ils ont ainsi atteint leur plus haut niveau depuis septembre 2011.
Le cours du maïs a presque doublé par rapport à l’année précédente
L’indice des prix alimentaires de la FAO, qui enregistre les variations de prix d’un panier de céréales, d’oléagineux, de produits laitiers, de viande et de sucre, s’est établi à 127,1 points en moyenne le mois dernier, contre 121,3 en avril (chiffre révisé). Il s’agit de la plus forte hausse mensuelle en dix ans. l’indice a ainsi progressé de 39,7% en un an, écrit Reuters.
Selon la FAO, les cours des céréales ont bondi de 6% en mai et sont désormais 36,6% plus élevés qu’il y a un an. Le cours du maïs a bondi de presque 90% sur cette période. L’agence onusienne a toutefois ajouté que les cours s’étaient à nouveau orientés à la baisse à la fin du mois sous l’effet d’une amélioration des perspectives de production aux États-Unis.
Huile de palme
L’indice des prix des huiles végétales a progressé de 7,8%, principalement en raison de la hausse des cours des huiles de palme, de soja et de colza. La hausse de l’huile de palme s’explique par la lenteur de la croissance de la production en Asie du Sud-Est, alors que ce sont surtout les perspectives d’une demande mondiale robuste, notamment dans le secteur du biodiesel, qui ont fait grimper les prix du soja.
Le sucre a gagné 6,8% sur fond de crainte d’une baisse des rendements au Brésil, premier exportateur mondial. Les cours de la viande et des produits laitiers ont augmenté respectivement de 2,2% et 1,8% le mois dernier. Pour la première fois depuis presque un an, le prix du beurre a baissé.
La FAO a également publié ses premières prévisions concernant la production céréalière mondiale en 2021 : elle dépassera les 2,8 milliards de tonnes – nouveau record et augmentation de 1,9% par rapport à 2020. La consommation mondiale augmenterait quant à elle de 1,7% en 2021/22 pour dépasser de justesse les niveaux de production.