Les confinés aiment les pizzas surgelées. Dr.Oetker a vu son chiffre d’affaires mondial progresser de 11% d’ici 2020. La tendance à cuisiner soi-même a apporté de l’eau au moulin du plus célèbre docteur de la restauration rapide.
Les projets dans l’horeca au frigo
« Malgré la pandémie, nous avons obtenu des résultats très satisfaisants sur l’exercice 2020 », a déclaré Albert Christmann, président du conseil d’administration de Dr.Oetker. Sur une base comparable, le groupe allemand a vu son chiffre d’affaires progresser de 11% à 3,7 milliards d’euros. Il en a réalisé 66% à l’étranger, ce qui permet au pizzaïolo de rappeler que son entreprise ne cesse de s’internationaliser et est désormais présente sur tous les continents.
Même si la branche professionnelle a souffert, l’Allemagne et l’Europe occidentale ont vu les ventes augmenter dans les supermarchés. Les pizzas, mix pour pâtisserie et desserts ont été particulièrement populaires. On notera également une croissance significative en Europe de l’Est, même si elle a été atténuée par la dépréciation des monnaies locales.
Les effets de la pandémie se sont surtout fait sentir en Amérique du Nord et du Sud. Plus ennuyeux : l’entreprise s’apprêtait à lancer ses propres formules horeca aux États-Unis et en Allemagne en 2020. La pandémie l’a obligée à mettre ces projets au frigo.
Boulangerie
Après avoir acquis le spécialiste néerlandais de la pâtisserie NewCakes l’année dernière pour Conditorei Coppenrath & Wiese, sa filiale de boulangerie en pleine expansion, Dr. Oetker a encore investi dans de nouveaux mix pour pâtisseries et puddings. Le groupe a également mis en place une stratégie interne de durabilité : 28 équipes planche sur la Charte de durabilité Dr. Oetker qui doit notamment aider l’entreprise à atteindre la neutralité climatique sur tous ses sites d’ici 2022. Autre objectif : réduire les déchets alimentaires de 25% d’ici 2025.
Pour cette année, le groupe Oetker prévoit un chiffre d’affaires total à peu près au niveau de 2020. « Beaucoup dépendra certainement du succès de la vaccination dans les différents pays. Car si la pandémie nous a appris une chose, c’est que nous devons trouver ensemble des solutions globales. Ce n’est pas en faisant cavalier seul au niveau national qu’on vaincra le virus ou qu’on relancera l’économie mondiale », prévient toutefois M. Christmann.