Le prix et la qualité des aliments sont toujours déterminants dans le comportement d’achat des consommateurs, mais le facteur durabilité joue également un rôle de plus en plus important. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude à l’initiative de Fevia, la Fédération de l’industrie alimentaire belge.
Trois groupes
Comment les consommateurs belges perçoivent-ils l’alimentation durable et qu’attendent-ils des entreprises alimentaires à cet égard ? Ce sont les principales questions auxquelles Fevia voulait obtenir une réponse.
Selon l’étude, les consommateurs belges peuvent être divisés en trois groupes. Pour le groupe le plus important (40%), la qualité est le principal critère d’achat, suivi du prix. Ces consommateurs s’intéressent surtout à la durabilité lorsqu’ils achètent des aliments et des boissons.
38 % des consommateurs sont très sceptiques à l’égard des producteurs. Ils reconnaissent l’importance de la durabilité, mais ils sont principalement guidés par le prix. La qualité et le goût sont secondaires.
Le troisième groupe (22 %) est constitué des non-believers. Ils se soucient peu de la durabilité et ne croient pas que leurs choix peuvent vraiment faire la différence. Ces consommateurs sont principalement guidés par le prix.
Défi climatique
Bien sûr, ces groupes ne sont pas figés : 38 % des répondants déclarent avoir modifié leur comportement d’achat au cours de l’année écoulée. Ce n’est pas la crise du coronavirus mais l’enjeu climatique qui est le principal moteur du changement du modèle alimentaire. Par exemple, ils achètent davantage de produits locaux et de fruits et légumes ou choisissent des produits avec un emballage réduit ou plus durable.
37 % des Belges sont prêts à payer davantage pour des aliments durables. Néanmoins, la durabilité n’est jamais le principal incitant derrière les choix des consommateurs. La qualité, le goût et le prix restent généralement décisifs. Comme les consommateurs associent généralement les produits issus d’une production durable à une meilleure qualité et à un meilleur goût, la durabilité a un effet indirect sur la consommation.
Innovation
Il est également étonnant de constater qu’une majorité de consommateurs (59 %) se disent méfiants à l’égard de l’utilisation de la technologie dans la production alimentaire. Ils ont peu confiance dans les innovations, même lorsqu’elles contribuent à rendre l’alimentation plus durable, plus sûre et plus abordable.
Les consommateurs attendent avant tout des producteurs des aliments sûrs, abordables et équilibrés. Ils attachent également une grande importance à la lutte contre le gaspillage, au bien-être animal, à la réduction des emballages et à la production locale (voir image ci-dessous).
Feuille de route
Fin du mois, Fevia lancera une nouvelle feuille de route de durabilité pour l’industrie alimentaire belge. « L’étude montre clairement que les consommateurs belges sont de plus en plus sensibles à la durabilité et à des thèmes spécifiques tels que le bien-être animal ou l’alimentation locale. Nous incluons donc ces informations dans notre plan visant à façonner ensemble un système alimentaire durable dans les années à venir », a déclaré le PDG, Bart Buysse.