Le Belge moyen boit près de 130 litres d’eau en bouteille par an et occupe ainsi la troisième place du podium en Europe. Aujourd’hui, le principal marché de croissance est celui des boissons aromatisées, plus précisément celui des eaux aromatisées.
100 fois plus cher
Pourtant, l’eau en bouteille est cent fois plus chère que la simple eau du robinet et produit une masse de déchets plastiques. Le Belge ne semble néanmoins pas avoir l’intention d’abandonner l’eau en bouteille : « Le Belge a ses habitudes », précise David Marquenie, secrétaire-général de l’organisation sectorielle VIWF, au journal Le Soir. « Nous avons plusieurs sources d’eau très connues et des marques très implantées. Vous connaissez le goût de ces marques d’eau minérale, ce qui est moins le cas pour l’eau du robinet qui est néanmoins tout aussi sûre. »
A l’heure actuelle, ce n’est pas la simple eau de source qui se vend le mieux, ce sont les eaux aromatisées qui sortent leur épingle du jeu. Les producteurs font beaucoup d’efforts pour les promouvoir. Ces boissons se vendent très bien, notamment chez Spadel. « Elles jouent fortement sur l’aspect santé à l’heure où les sodas sont fort critiqués. Le consommateur souhaite des boissons plus saines, mais pas nécessairement de l’eau minérale », selon Gilles Vandorpe, le directeur de la fédération des commerçants de boissons, au journal De Standaard.
D’autre part, les marges bénéficiaires de ces boissons sont nettement plus élevées que celles des eaux minérales. A quantité égale, une bouteille d’eau aromatisée coûte facilement trois à quatre fois plus chère qu’une simple bouteille d’eau.