(Mise à jour) Les agriculteurs continuent de bloquer les centres de distribution des supermarchés ce vendredi, ce qui a pour conséquence des rayons vides. Le secteur menace de recourir à des injonctions. Depuis Halle, les camions transportant des produits belges peuvent à nouveau se rendre dans les magasins de Colruyt.
Une concertation constructive
Le centre de distribution de Colruyt sur le site de Dassenveld à Halle, bloqué par les agriculteurs depuis jeudi, a été partiellement libéré vendredi matin après des consultations constructives : les activistes laisseront passer les camions transportant des produits belges, mais pas les autres. Les agriculteurs ne veulent pas que les denrées fraîches se gâtent. Cependant, les dépôts de Ghislengien en Ollignies, dans le Hainaut, restent bloqués, ce qui compromet l’approvisionnement des magasins en denrées alimentaires sèches, en eaux et en boissons.
Jeudi soir, des agriculteurs ont bloqué le centre de distribution d’Aldi à Turnhout. À Heusden-Zolder, des militants bloquent toujours un centre de distribution du discounter. Il se peut qu’ils veuillent poursuivre l’action tout au long du week-end. À Gembloux et à Villeroux, dans la province de Luxembourg, les dépôts restent également bloqués. Dans la même province, le centre de distribution de Lidl à Marche-en-Famenne reste également bloqué. Un entrepôt d’Intermarché à Villers-Le-Bouillet à Liège est désormais également touché.
Les supermarchés ont saisi la justice
Jeudi soir, vers 18 heures, des agriculteurs ont bloqué le centre de distribution de Delhaize à Zellik. Ils ne sont repartis que le matin. Par conséquent, le détaillant a pris du retard dans l’approvisionnement de ses magasins. Le centre de distribution de Ninove est toujours bloqué, depuis mardi déjà, ce qui entraîne des ruptures de stock de produits alimentaires secs et de boissons. Les médias font déjà état de rayons vides ici et là chez Colruyt, Delhaize, Aldi et Lidl.
Pour la fédération professionnelle Comeos, les blocages doivent cesser maintenant : « Les supermarchés ont saisi la justice et nous avons des injonctions d’expulsion », a déclaré Dominique Michel, directeur général, à De Standaard. « S’il n’y a pas d’amélioration dans les heures à venir, les supermarchés utiliseront effectivement cette mesure. »