Leonidas souffre des répercussions de la crise du coronavirus. Plus qu’aucun autre, le chocolatier dépend des touristes, et ceux-ci ne sont pas près de revenir. « 5 à 10% de nos magasins sont sur liste rouge », peut-on lire.
Touristes désespérément absents
Le chocolatier gréco-belge compte environ 1 300 boutiques dans le monde, dont 400 en Belgique. Ce sont surtout les magasins situés dans les zones touristiques et dans les aéroports qui rencontrent encore d’importantes difficultés. « Certains magasins vendent encore 80% de moins qu’en temps normal », indique le PDG, Philippe de Selliers, dans De Tijd. À Bruges, certains magasins ont été fermés temporairement. « Le travel retail est mort. Dans ce secteur, les ventes ont perdu 90% par rapport à leur niveau normal. »
Or, ce sont justement les boutiques des aéroports qui coûtent le plus cher à la société de pralines, en raison des loyers élevés. Si le tourisme n’est pas rapidement relancé, des dizaines de magasins pourraient bien fermer leurs portes, indique De Selliers.
E-commerce
Pour l’exercice financier en cours, qui se termine en juin, le PDG prévoit une baisse de chiffre d’affaires de 20%. Si les dégâts restent quelque peu limités, c’est grâce aux magasins des villes non touristiques. « Pour cette année, nous tablons sur 80 millions d’euros de chiffre d’affaires et, comme pour l’exercice précédent, nous serons rentables. Même si nous avons perdu quelque 8 millions d’euros de bénéfice brut d’exploitation (ebitda) l’année dernière. »
Juste après la flambée de la crise, il y a un an, Leonidas avait perdu 80 à 90% de son chiffre d’affaires. La société avait fait don de cinq millions d’œufs de Pâques aux hôpitaux, mais avait également dû détruire une quantité astronomique de chocolat.
Le deuxième confinement est moins dévastateur : le chiffre d’affaires de l’entreprise a reculé d’environ un tiers. Aujourd’hui, Leonidas est mieux préparé, et le deuxième confinement est moins sévère, explique le PDG. En outre, le fabricant de pralines tire actuellement 1 à 2% de son chiffre d’affaires des ventes en ligne. « Au cours des 5 prochaines années, cette part devrait s’élever à 5%. Nous n’atteindrons probablement jamais les 30%. La plupart des clients veulent voir et sentir l’odeur des pralines. »