L’Ecosse réalise une première mondiale : enfin la région a obtenu la permission d’installer un prix plancher pour l’alcool. La loi avait déjà été passé en 2012, mais a été bloqué depuis par des distillateurs de whisky.
La santé d’abord
Les prix minimaux s’élèveront probablement à 0,5 pounds (56 cents en euros) par unité de 10 millilitres d’alcool, de sorte qu’une bouteille de vin coûtera au moins 5,30 euros et un demi-litre de bière un peu plus qu’un euro.
Pour l’instant dans les supermarchés il est possible d’acheter du cidre fort à 21 cents par unité et de la vodka pour 42 cents, mais ces prix devront donc augmenter fortement. Pour l’Horeca, par contre, il n’y aura que peu de changement, vu que les prix y sont déjà presque toujours plus hauts que le minimum.
Le prix plancher avait reçu l’approbation du parlement écossais en 2012, mais des distillateurs de whisky trouvent que cela ne correspond à la législation européenne et aux accords commerciaux existants. Avec le soutien de toute l’industrie des boissons européenne, les distillateurs ont entrepris un procès, mais la cour suprême britannique a jugé maintenant que la santé de la population est plus importante dans ce cas-si et que le prix plancher peut désormais être introduit.
Selon un spécialiste au sujet de l’alcool le prix plancher évitera 120 morts à cause de l’alcool par an et épargnera même 2 000 hospitalisations.
Exemple rapidement suivi
L’exemple écossais sera peut-être rapidement suivi, car le Pays de Galles et l’Irlande souhaitent introduire une législation pareille et en Angleterre la pression monte pour également suivre l’exemple. Pour les commerçants écossais ce serait une bonne nouvelle, vu que les détaillants dans la région frontalière craignent que beaucoup de clients feront simplement leurs courses en Angleterre.
Ce n’est pas par hasard que le prix plancher soit introduit au Royaume-Uni pour la première fois : l’abus de l’alcool y est plus important qu’en Europe continental et on essaie de fortement diminuer la consommation d’alcool depuis quelque temps. En Ecosse, l’abus de l’alcool est d’ailleurs encore plus important que dans le reste du Royaume-Uni.
Quelques groupements d’intérêts défendent que la partie défavorisée de la population soit justement victime de la nouvelle loi, mais la recherche démontre que c’est exactement dans les régions écossaises les plus défavorisées qu’il y a cinq fois plus de morts suite aux problèmes liés à l’alcool.