Casino a plongé dans le rouge au premier semestre : une perte nette de 2,23 milliards d’euros s’ajoute à un chiffre d’affaires en baisse. Aujourd’hui, une décision sera prise quant à la reprise du groupe par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.
Dix fois plus de pertes
Alors que la perte nette s’élevait à 259 millions d’euros il y a un an, elle atteint désormais 2,23 milliards d’euros, principalement en raison de dépréciations d’actifs. La chaîne de supermarchés française croule peu à peu sous sa montagne de dettes et admet sans détour que son avenir est incertain. Le doute s’installe lorsque le chiffre d’affaires continue de baisser : -4,2 % au cours des six derniers mois, à 10,96 milliards d’euros, alors que l’inflation élevée gonfle le chiffre d’affaires des concurrents.
Aujourd’hui, il faut espérer que le feu vert sera donné au projet de reprise par Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière. Les créanciers devraient se prononcer sur la transaction aujourd’hui, le duo souhaitant injecter 1,2 milliard d’euros de capital et prévoyant d’éponger une grande partie de la dette de l’entreprise.
Kretinsky souhaiterait également vendre des activités du groupe en Amérique latine, en particulier au Brésil. Les trois quarts des employés de Casino travaillent dans cette branche. Sur le sol français, les syndicats craignent que le repreneur se tourne vers la franchise, à l’instar de Delhaize et d’Intermarché, et veuille se séparer d’un grand nombre de magasins. Pour les magasins où Casino ne voit plus d’avenir, Lidl s’est déjà porté candidat.