Après les refus précédents des syndicats libéraux et socialistes, l’ACV Puls garde la porte ouverte à des discussions avec Delhaize : « Nous devons être réalistes : la franchisation des succursales de Delhaize est imminente, point final ».
« Nous devons penser au personnel »
Le syndicat ACV Puls considère la nouvelle proposition « ultime » de Delhaize comme une base pour avancer. C’est ce que déclare Koen de Punder, secrétaire du syndicat, dans un communiqué de presse. « Nous devons être réalistes : la franchisation des succursales de Delhaize est imminente, point final. On ne peut pas parler d’un véritable plan social, mais nous devons penser au personnel des magasins dans l’un des secteurs les plus mal payés de notre pays. Nous aimerions que la direction revienne autour de la table pour approfondir la question. »
Vendredi dernier, Delhaize a présenté aux syndicats une offre de mesures d’accompagnement pour les employés concernés des 128 magasins qui seront franchisés dans les mois à venir. Il s’agit notamment d’une « prime de transition » et d’une prime supplémentaire pour les employés qui prennent une retraite anticipée. Ces mesures pourraient coûter au total jusqu’à 40 millions d’euros au détaillant.
Deux fois non
Très rapidement, deux des trois principaux syndicats ont rejeté la proposition. Le syndicat socialiste continue d’exiger « un vrai plan social », avec une indemnité de départ pour ceux qui ne veulent pas aller dans un magasin franchisé. Le syndicat libéral estime que les garanties et les compensations sont insuffisantes par rapport à la perte de la sécurité de l’emploi.
Tous les regards étaient donc tournés vers le syndicat chrétien : en effet, selon la loi, une convention collective de travail est déjà valable si un seul des syndicats est d’accord. De plus, Delhaize peut poursuivre la vente de ses magasins intégrés même sans le soutien des syndicats.