Une question de survie
Selon le sondage du SNI, quasiment tous les boulangers et deux tiers des bouchers et des commerces alimentaires sont ouverts le dimanche. Toutefois la majorité d’entre eux disent le faire pour pouvoir survivre, car ces ouvertures dominicales leur permettent de faire la différence avec les grands supermarchés, généralement fermés le dimanche.
Ainsi les boulangers réalisent environ 42% de leur chiffre d’affaires hebdomadaire le dimanche. Pour les bouchers et les commerces alimentaires ce pourcentage est de 27%. Ces deux dernières années les petits commerçants constatent que les consommateurs sont de plus en plus nombreux à faire leurs courses le dimanche.
Les commerçants défavorables à l’extension des horaires d’ouverture
Néanmoins les commerçants tentent de trouver le juste équilibre entre travail et vie privée : les boulangers par exemple ferment plus tôt le dimanche et les commerces alimentaires ne sont ouverts que jusque 13 heures. Ils estiment que l’allongement des plages horaires ne générera pas davantage de chiffre d’affaires, car dans ce cas le nombre de consommateurs faisant leurs courses le dimanche, au lieu de se concentrer sur l’avant-midi, serait tout simplement réparti sur l’ensemble de la journée.
Dès lors les commerçants ne sont pas favorables à l’extension du shopping dominical : ils craignent de devoir rester ouverts plus longtemps et de perdre ainsi leur avantage concurrentiel vis-à-vis des supermarchés. Par ailleurs il n’est pas facile de trouver du personnel disposé à travailler le dimanche.
Traduction : Marie-Noëlle Masure