Près de 2,9 milliards de litres embouteillés
Le nouvel intérêt pour l’eau en bouteille, qui s’était manifesté en 2010, s’est confirmé en 2011 : le marché global des eaux embouteillées a progressé de 1,7%. En 2011 pas moins de 1,305 milliards de litres d’eau ont été vendus. La consommation d’eau a augmenté tant à domicile qu’ à l’extérieur (respectivement +1,9% et +1,1%). La catégorie des eaux pétillantes a connu la plus forte hausse avec +2,7%, alors que celle de l’eau plate a progressé du +1,3%.
Les boissons rafraîchissantes en 2011 affichent elles aussi une belle croissance de 1,6% jusqu’à atteindre les 1,577 milliards de litres (y compris les jus de fruits et nectars, les boissons gazeuses représentant 79% de ce volume). Les colas avec 47% du volume demeurent les boissons rafraîchissantes les plus populaires.
Pour la première fois depuis longtemps la catégorie ‘light’ connaît un recul (-2,8%) et ce au profit des boissons rafraîchissantes ‘regular’ qui ont gagné 3%. Les boissons énergisantes et énergétiques et les thés glacés marquent la plus forte croissance.
Les premiers résultats pour 2012 présentent une image mitigée : prometteuse pour les eaux (+1,6% par rapport au premier trimestre 2011), mais en légère baisse pour les boissons rafraîchissantes (-0,7%).
Près d’un Belge sur dix achète à l’étranger
Toutefois le secteur doit faire face à la hausse des prix des matières premières (le secteur ne s’attend pas à court terme à une baisse de prix du PET et début 2012 le prix du jus d’orange a déjà atteint un nouveau record sur le marché international) qu’il ne parvient pas à compenser par le prix de vente, vu la forte concurrence des marques propres et discount.
D’autre part le secteur subit également un lourd handicap : la taxe belge sur l’emballage. « Celle-ci s’élève à 9,86 euros par hectolitre, soit 10 eurocent par litre », explique Nadia Lapage, secrétaire générale de la FIEB.
« Depuis l’introduction de cette taxe en 2004, nous avons constaté une baisse de croissance dans le secteur des eaux et boissons rafraîchissantes. En même temps l’achat d’eau en bouteille et de boissons rafraîchissantes au-delà de la frontière n’a cessé d’augmenter. Actuellement 7 à 10% des Belges achètent leur stock d’eau et de boissons rafraîchissantes à l’étranger. L’impact économique sur le secteur belge est donc considérable », s’inquiète-t-elle.
Traduction : Marie-Noëlle Masure