L’Autorité de la concurrence britannique refuse de donner son feu vert à la fusion entre les enseignes de supermarchés Sainsbury’s et Asda. Les deux entreprises n’iront pas en appel contre cette décision et renoncent donc définitivement à la fusion.
« Le régulateur du marché retire 1 milliard de livres des poches du consommateur »
Malgré de sérieuses concessions de la part des deux chaînes – qui avaient promis de réduire leurs prix et de limiter leurs marges –, la ‘Competition and Markets Authority’ (CMA) refuse de donner son accord pour la fusion des deux chaînes. Cette opération aurait donné naissance au plus grand groupe de supermarchés du Royaume-Uni, l’équivalent d’un tiers de toutes les dépenses sur le marché alimentaire britannique.
Le gendarme de la concurrence estime que la fusion entraînera des hausses de prix pour les consommateurs et une dégradation de l’expérience en magasin pour des millions de clients. « Cela limiterait la concurrence dans les supermarchés, sur le marché alimentaire online, voire même dans les stations-service », explique Stuart McIntosh, président de la CMA, à la BBC. « Nous pensons que cela impliquera des prix plus élevés pour les consommateurs et des changements néfastes pour les shoppers, notamment des files d’attente plus longues aux caisses. » Il ajoute que les concessions consenties par les deux chaînes étaient « basées sur des économies de coûts qui selon nous ne sont pas réalisables. De plus, les promesses de prix sont difficiles à suivre dans la pratique. »
Mike Coupe, CEO de Sainsbury’s, se dit déçu : « Le régulateur du marché retire 1 milliard de livres des poches du consommateur », déplore-t-il. « La conclusion de la CMA comme quoi nous augmenterions les prix après la fusion est une grave méconnaissance de la dynamique et du caractère très compétitif du marché alimentaire au Royaume-Uni. » Le CEO a ajouté ne pas vouloir aller en appel contre cette décision. Bref, fin du dossier.