Finalement, the sky is not the limit pour les livreurs express : peu après Gorillas, Getir et Zapp ont également annoncé qu’ils devaient d’urgence réduire leurs activités.
Gorillas dans la brume
Pendant un peu plus d’un an, le monde (du retail) a contemplé avec mélange d’admiration et de stupéfaction la croissance fulgurante de sociétés de livraison express comme Gorillas : des réserves de capitaux apparemment infinies leur ont permis d’étendre leurs activités à une allure inédite dans un laps de temps très court. L’argent ne comptait pas : « La croissance d’abord, la rentabilité ensuite » était manifestement leur devise. Mais dans un contexte de bouleversements mondiaux et d’inflation à deux chiffres dans de nombreux pays, cette stratégie s’avère aujourd’hui avoir ses limites.
Les Berlinois de Gorillas ont été les premiers à tirer sur le frein à main : des centaines d’emplois vont être supprimés au siège. Les Belges, Danois, Italiens et Espagnols les plus pressés risquent de se voir privés de leurs livreurs favoris – bien que ce ne soit pas encore tout à fait acquis.
L’inflation coupe les ailes de Getir
Le lendemain, Getir a également jeté l’éponge sur sa croissance effrénée : un septième des effectifs passera à la trappe – soit 4 500 licenciements, rapporte TechCrunch. La plupart des projets d’expansion ont également été revus à la baisse, même si Getir souligne qu’elle ne souhaite vraiment quitter aucun marché. Getir opère actuellement en Allemagne, en France, en Italie, aux Pays-Bas, au Portugal, en Espagne, en Turquie, au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Dans un mémo interne auquel TechCrunch a eu accès, l’entreprise évoque « l’inflation croissante et la détérioration des perspectives macroéconomiques dans le monde entier » qui obligent Getir à « s’adapter au nouvel environnement ».
Faillite d’un livreur express en Grande-Bretagne
Peu de temps après, c’était au tour de l’entreprise britannique Zapp d’annoncer la suppression d’un emploi sur dix, soit environ 250 licenciements. En cause : la guerre en Ukraine et les problèmes logistiques mondiaux, rapporte Sifted. « De plus, il est impossible de déterminer quand la situation va s’améliorer », a expliqué un porte-parole de Zapp.
Encore active dans quatre villes britanniques jusqu’à récemment, Zapp va se replier sur Londres . Mais la société ne renonce pas à tous ses projets d’expansion : la plateforme a repris les utilisateurs de Jiffy, un service de livraison rapide basé à Londres qui livrait à partir de quatorze « dark stores » et a déposé le bilan la semaine dernière. Zapp opère également en France et aux Pays-Bas, mais on ne connaît pas à ce stade l’impact de la série de licenciements sur ces marchés.