AB Foods, la société holding au-dessus de Primark et du thé Twinings, a connu une forte croissance l’année dernière. Malgré la forte augmentation des coûts et la baisse de la confiance des consommateurs, le groupe a bénéficié de la reprise après la pandémie.
La numérisation, après tout
Le chiffre d’affaires d’Associated British Foods a augmenté de 22 % pour atteindre 17 milliards de livres sterling au cours de l’exercice financier clos le 17 septembre, tandis que les bénéfices avant impôts ont grimpé de 48 % pour atteindre 1,07 milliard de livres. Pourtant, ce groupe très diversifié a dû absorber jusqu’à un milliard de livres de coûts liés à l’inflation. AB Foods comprend la chaîne de mode Primark ainsi que les marques alimentaires Twinings et Ovomaltine. Le groupe est également un important producteur de sucre et de produits agricoles.
La filiale de mode Primark a enregistré des ventes totales de 7,7 milliards de livres sterling l’année dernière, soit 43 % de plus que l’année précédente. Cela s’explique principalement par la reprise après la crise Covid : les consommateurs britanniques, en particulier, sont retournés aux magasins. Sur ce marché domestique, Primark a retrouvé son niveau pré-pandémique. En Europe continentale, cependant, les ventes sont toujours à la traîne, en partie à cause de la canicule de cet été, en partie à cause de l’incertitude qui a suivi l’invasion de l’Ukraine.
Primark affirme faire de la numérisation une priorité pour l’avenir. Au Royaume-Uni, un nouveau site web a été lancé et les clients peuvent utiliser le système click&collect dans 25 magasins. Ce ne sont que les premiers pas en ligne de la chaîne, qui jusqu’à présent refusait obstinément le commerce électronique.
Primark gèle ses prix
Pour les mois à venir, le groupe met en garde contre des conditions économiques difficiles et volatiles. Le PDG George Weston maintient son intention de ne pas augmenter les prix l’année prochaine, même s’il est conscient que cela réduira les marges. Toutefois, les coûts des intrants et les taux de change sont trop volatils pour que les prix soient alignés, estime le haut responsable. Les coûts devront simplement être récupérés par d’autres moyens.
La division alimentaire d’AB Foods a vu ses ventes augmenter de 10 % cette année, hors effets de change. Cependant, les marges ont diminué parce que les prix n’ont pas pu suivre l’augmentation des coûts. Pour l’année prochaine, le groupe s’attend néanmoins à une évolution stable des bénéfices.