9.145 producteurs laitiers
« En 2011, le marché mondial laitier a connu une demande importante, ce qui a permis de stabiliser les prix laitiers durant toute l’année à un niveau de 10% supérieur par rapport à l’année précédente », affirmait l’administrateur délégué Renaat Debergh lors de l’assemblée générale. Durant l’année écoulée, le prix moyen du lait s’élevait à 34,6 euros par 100 litres dans notre pays.
Depuis 2009, la production laitière totale progresse : en 2009 et 2010, elle a augmenté de 100 millions de litres de lait par an, en 2011, elle connaît une croissance légèrement inférieure avec 45 millions de litres (+1,4%). Malgré tout, le nombre de producteurs laitiers ne cesse de diminuer, selon la CBL: en 2011, notre pays en comptait 9.145, soit 4% de moins que l’année précédente.
La plus forte croissance pour la poudre de lait, le lait de consommation en baisse
La production de lait excédentaire est principalement transformée en fromage, en poudre de lait et en beurre. « Ainsi, 9% du lait supplémentaire a été transformé en fromage, et la production de beurre a augmenté de 13%, sous l’influence des prix du beurre exceptionnellement avantageux, » déclare la CBL. La plus forte croissance – pas moins de 25% – est attribuable à la poudre de lait. « Par contre, le lait de consommation et les produits laitiers frais subissent les effets de la crise et leur production recule d’environ 2% ».
L’année passée, le chiffre d’affaires de l’industrie laitière a augmenté jusqu’à atteindre les 4,5 milliards d’euros (+6%), à peine un petit pourcent en-dessous du record de 2007. Environ 63% du chiffre d’affaires est destiné à l’exportation : 49% pour l’Union Européenne et les 14% restants pour des destinations plus lointaines.
A la recherche d’un nouvel équilibre
L’industrie laitière belge voit l’évolution à long terme d’un bon œil , mais elle estime que l’avenir proche est moins rose : « Début 2012, les prix laitiers ont diminué. Durant les premiers quatre mois, un prix moyen de 31,7 euros par 100 litres a été noté, soit une baisse de quelque 7% par rapport à la même période l’année précédente », précise Renaat Debergh. L’offre actuelle (+3%) progresse plus rapidement que la demande (+2%), et cela influence le prix.
«Pour établir un nouvel équilibre entre la production et la consommation de lait, il faudra obligatoirement passer par une période de prix plus bas », prévient la Confédération Belge de l’Industrie Laitière.
Traduction : Laure Jacobs