La moitié du personnel du supermarché Albert Heijn à la Groenplaats à Anvers est malade ou absent en raison de l’inquiétude qui règne concernant l’avenir du magasin. Celui-ci doit être cédé suite à la fusion, mais il ne trouve pas acquéreur.
« Désespéré et en colère »
Lors de l’annonce de la fusion entre Ahold et Delhaize, l’Autorité belge de la Concurrence (ABC) a exigé que huit magasins Albert Heijn soient cédés, dont celui de la Groenplaats à Anvers. Depuis les sept autres magasins ont été vendus, mais l’incertitude persiste concernant la vente du magasin anversois.
« Le personnel commence à désespérer et est en colère », explique le secrétaire du syndicat BBTK Erik Dirkx au journal Gazet van Antwerpen. « Ils sont dans le doute. Avant les vacances la direction nationale disait s’attendre à une décision avant l’été. Depuis plus rien. Il faudra donc au moins attendre le mois de septembre. »
Jusqu’il y a peu le magasin employait une soixantaine de collaborateurs fixes, dont une dizaine ont déjà démissionné, alors que la moitié du personnel restant est malade ou absent. Le magasin, qui en cinq ans en est déjà à son huitième gérant, compte de nombreux employés intérimaires.
Contrat de longue durée
La difficulté à trouver un acquéreur pour le magasin serait due au loyer élevé qu’Albert Heijn y paie pour un contrat de longue durée. « Donc de toute façon un nouveau supermarché devra s’y installer, bien que les habitants des appartements situés au-dessus préféreraient que non. » En outre le nouveau propriétaire devra reprendre tout le personnel aux mêmes conditions.
Entre-temps Ahold Delhaize rechercherait une solution avec l’ABC en vue de modifier les conditions de la fusion. Tant que la fusion n’a pas été officiellement finalisée en Belgique, Ahold Delhaize devra continuer d’y opérer avec deux comités de direction séparés, ayant chacun leur propre politique commerciale.