La vente à domicile, principale victime
Dans son plan de reprise Glacio indique ne pas être intéressé par la vente en porte à porte, qui a pourtant fait la réputation d’IJsboerke. Dans ce département 88 des 151 employés seront contraints de quitter l’entreprise. Ceux qui restent devront néanmoins renoncer à un cinquième de leur salaire. Glacio souhaite trouver aussi vite que possible un repreneur pour cette activité.
L’offre a été acceptée, mais sans grand enthousiasme : « Nous avions le choix entre la peste et le choléra », déclare Laure Snyders du syndicat ABVV, « c’était ça ou la faillite. » Les ouvriers de la production s’en tirent le mieux : ils conserveront (presque) tous leur emploi et ne sont pas concernés par une réduction de salaire. Les employés supérieurs eux aussi seront repris, mais devront faire des concessions au niveau de leur salaire.
La vente uniquement de glaces en porte-à-porte n’est plus de notre temps, estime Peter Janssen, CEO de Glacio. « Les entreprises de vente à domicile d’aujourd’hui proposent non seulement des glaces, mais aussi des pizzas, des légumes, de la viande et du poisson. Leur ‘drop-size’ par client est donc bien supérieur. Dans les circonstances économiques actuelles, il n’est plus efficace de livrer uniquement des glaces en porte-à-porte. »
Plan de relance à partir du 1er mars ?
Après l’accord du personnel, Glacio doit maintenant obtenir l’approbation du principal créancier, la banque BNP Paribas Fortis. Toutes les parties concernées souhaitent boucler la reprise pour le 1er mars. Si Glacio rachète Belgian Icecream Group (BIG, le holding dont faite partie IJsboerke), le nouveau groupe détiendra 20% du marché belge de crème glacée.
Glacio entend renforcer la position d’IJsboerke sur le marché, a déclaré Janssen à l’agence de presse Belga. « Nos deux unités sont très proches géographiquement, à peine huit kilomètres les séparent. Glacio est très spécialisé et se focalise sur l’exportation, alors BIG couvre surtout le marché intérieur. Il y a là de fortes synergies à exploiter. »
Le candidat-repreneur évoque également la complémentarité de l’assortiment de chacune des deux marques. Glacio réalise la majeure partie de son chiffre d’affaires, grâce aux tartes et pralines glacées et ce durant la période de fin d’année, alors qu’IJsboerke se concentre davantage sur la consommation durant l’été.
Glacio, basé à Beerse, avec ses 200 employés, produit quotidiennement quelque 250.000 pralines glacées (en portions individuelles et en vrac).
Traduction : Marie-Noëlle Masure