Les actionnaires historiques du Pain Quotidien ont racheté les parts du groupe d’alimentation Norac, qui détenait environ un quart des actions. L’ancien CEO Vincent Herbert reprend temporairement la direction de l’entreprise.
Première étape
Au début de cette semaine, on a appris qu’un jeu de chaises musicales se mettait en place au sein de la chaîne de boulangeries et de restauration. Le changement qui s’est opéré dans la structure de l’actionnariat n’est cependant qu’une première étape, explique De Tijd.
Le journal économique rapporte que la société française Norac (détenue par l’entrepreneur Bruno Caron), qui détenait 25% des actions, est sortie du capital. Ses actions sont rachetées par les autres actionnaires au prorata de leur participation existante. L’actionnaire de référence Cobepa, contrôlée par la famille de Spoelberch – un des propriétaires d’ AB InBev –, porte sa participation dans la chaîne de boulangeries de 32 à 43%. Plusieurs entrepreneurs, dont Emiel Lathouwers (ex-A.S. Adventure) et le fondateur Alain Coumont, se partageront les actions restantes.
Avenir incertain
Ce changement d’actionnariat se doublera de la nomination d’un nouveau directeur. Vincent Herbert, qui a quitté son poste de CEO au début de l’année dernière, reprendra la place de l’Américain Jerry Gamez. Le conseil d’administration et Jerry Gamez n’étaient pas toujours sur la même longueur d’onde quant à la stratégie à suivre.
Les pertes essuyées par le Pain Quotidien ont sans doute joué un rôle crucial dans l’éviction de Gamez. Sous la houlette de l’Américain, la chaîne de boulangeries a certes enregistré une croissance de 5%, mais elle a également accumulé une perte substantielle de 24 millions d’euros. Jerry Gamez a résolument opté pour un positionnement de luxe avec des implantations à des endroits prestigieux… et coûteux. L’augmentation des frais d’exploitation et des loyers s’est logiquement fait sentir au niveau des résultats.
Reste à savoir ce qui va advenir du Pain Quotidien. Selon De Tijd, le scénario d’un redécoupage complet de l’actionnariat est acquis. Même une vente complète de la chaîne est envisagée. Les parties concernées se refusent en tout cas à tout commentaire.