Les labels alimentaires sont souvent difficiles à comprendre pour les consommateurs, mais le nutri-score les aide bel et bien à diminuer les portions de produits moins sains, révèle une récente étude scientifique.
Facile à comprendre
Actuellement il existe trois labels nutritifs différents affichés à l’avant des emballages alimentaires européens. En France et depuis peu en Belgique le gouvernement a opté pour le nutri-score, un code simple qui sur base de couleurs et de lettres indique dans quelle mesure un produit est sain. Le Royaume-Uni pour sa part a adopté depuis un certain temps déjà un système de feux de signalisation : un code couleur qui indique si un produit contient beacoup de sucre, de sel, de graisses, d’acides saturées ou de calories. Depuis peu il existe également un ‘Evolved Nutrition Label’ (ENL), promu par Coca-Cola, Mondelez, Nestlé, PepsiCo et Unilever, qui estiment que le nutri-score est ‘trop simpliste’.
Ces trois labels cherchent à offrir une alternative plus facile à comprendre que les repères nutritionnels journaliers (RNJ), mais y parviennent-ils? Une étude a comparé l’impact de ces trois systèmes auprès de 25.000 consommateurs français, qui ont répondu à un questinonaire leur présentant des produits de trois catégories (biscuits, fromage et pâtes à tartiner sucrées), avec ou sans label nutritif, et leur demandant d’indiquer la portion (nombre et quantité) qu’ils consommeraient.
Possible confusion
Le nutri-score a entraîné la plus forte baisse de portions sélectionnées et le label à feux de signalisation a lui aussi eu un impact positif comparé aux produits sans label. En revanche le ENL, le label des grandes marques alimentaires, présentait des résultats divergents selon les catégories. Pour le fromage l’étude révèle une légère baisse, mais pour les pâtes à tartiner sucrées par contre le label a incité les consommateurs à opter pour de plus grandes portions.
« Avec le label ENL les consommateurs sont peut-être induits en erreur concernant la réelle valeur nutritive du produit », concluent les chercheurs. Le label prête à confuson et peut même encourager les gens à manger des produits moins sains en plus grande quantité, notamment les pâtes à tartiner sucrées. Ce qui évidemment ne peut être le but recherché.