Alors qu’Olaf Koch a annoncé son départ, l’investisseur tchèque Daniel Kretinsky tente à nouveau de mettre la main sur le grossiste en food-service allemand Metro.
Critiques sur la stratégie
Par le biais de son fonds d’investissement EP Global Commerce, Kretinsky, qui détient déjà 29,99 % du capital de Metro, a fait une nouvelle offre aux autres actionnaires : il propose désormais 8,48 euros par action ordinaire et 8,87 euros par action préférentielle, a-t-il annoncé dans un communiqué dimanche. L’offre valorise le groupe de food-service à un peu plus de trois milliards d’euros. C’est une sous-évaluation, répond la société, qui conseille aux actionnaires de ne pas bouger pour le moment. Lundi, le cours de l’action Metro a immédiatement bondi.
L’offre de Daniel Kretinsky intervient peu après que le CEO Olaf Koch a annoncé à la surprise générale qu’il quitterait la société plus tôt que prévu : bien que son contrat coure en principe jusque mars 2022, il démissionnera dès la fin de l’année. Olaf Koch a complètement réorganisé Metro : le groupe s’est séparé de sa division électronique (y compris MediaMarkt), a abandonné le marché chinois et a vendu la chaîne de supermarchés Real pour se concentrer entièrement sur les activités de gros. Mais Daniel Kretinsky n’a jamais été avare de critiques à l’égard de la direction et a exigé, entre autres, que le grossiste vende son portefeuille immobilier.
L’investisseur tchèque avait déjà tenté de prendre le contrôle de Metro, mais deux actionnaires historiques, Beisheim et Meridian, s’y étaient opposés. Ensemble, ils détiennent un peu plus de 23 % des actions. On a également appris en mars de cette année que Metro était en pourparlers avec la multinationale américaine de food-service Sysco.