Une étude réalisée à la demande du VLAM (Office Flamand d’Agro-Marketing) révèle que la part de marché des produits bios continue d’augmenter. On constate toutefois de grandes différences au niveau des régions et au sein des catégories de produits.
La Flandre à la traîne
L’an dernier les consommateurs belges ont dépensé 760 millions d’euros en produits bios, soit une hausse de 15% par rapport à 2017. A noter que la Flandre ne représente qu’une faible part de ces dépenses : seuls 38% des dépenses (289 millions d’euros) proviennent de la partie néerlandophone du pays. La Flandre affiche un retard par rapport à la Wallonie, tant en chiffres relatifs qu’absolus. Dans le nord du pays la part de marché du bio s’élève à 2,5%, contre plus de 6% dans le sud du pays. En outre le secteur connaît une croissance plus rapide dans la partie francophone.
Dans le segment des aliments frais la part de marché des produits bios a augmenté de 3,3 à 3,9%, mais on observe de grandes divergences au sein des catégories de produits : les substituts bios de viande arrivent en tête avec une part de marché de 27%, tandis que les œufs bios avec une part de marché de 18,1% affichent la plus forte croissance. Autres produits bios très populaires : les pommes de terre, les légumes et les fruits. Les viandes bios par contre ont la plus faible part de marché (1,2%).
Le supermarché perd du terrain
Les produits frais bios sont en moyenne un tiers plus chers que leurs pendants non bios, voire plus : un œuf bio par exemple coûte près de deux fois le prix d’un œuf standard, mais l’écart de prix diminue. Pour les substituts de viande l’écart est le plus réduit : dans cette catégorie la variante bio ne coûte que 16% de plus qu’un produit courant, ce qui pourrait expliquer la position de tête de cette catégorie au niveau de la part de marché.
Rien d’étonnant donc à ce que les ménages aisés avec enfants et les jeunes célibataires dépensent le plus en produits bios. Les ménages avec enfants, ayant des revenus plus limités, dépensent le moins en produits bios (1,6% des dépenses en produits frais).
Les supermarchés classiques se taillent toujours la part du lion avec une part de marché de 36%, mais ils perdent du terrain au profit d’autres canaux. Les commerces spécialisés, comme les magasins d’aliments naturels, mais également l’enseigne Bio-Planet par exemple, détiennent déjà un tiers de la totalité du marché bio. Les magasins de proximité représentent une part de marché de 14% et les hard discounters 10%. Les ventes en direct (à la ferme, marché fermier) et les marchés publics s’accaparent le reste du marché bio.