Les gens ne lésinent pas sur leur tasse de café. C’est du moins ce que conclut Starbucks après un nouveau trimestre record. La chaîne à café reste confiante pour l’année prochaine.
Un petit extra s’il vous plaît
Les ventes de Starbucks ont atteint 8,41 milliards de dollars au dernier trimestre, soit une hausse de 3 %. Il s’agit d’un chiffre d’affaires record pour la chaîne à café, dû principalement à une semaine en septembre : le moment où Starbucks a lancé ses fameuses boissons d’automne au « pumpkin spice ». Cette semaine a représenté la meilleure semaine de vente jamais enregistrée.
Bien que les prix aient augmenté de quelque 6 % au cours de l’année écoulée, les consommateurs n’ont pas été découragés. Au contraire, ils ont opté encore davantage pour des « extras », tels que de la crème fouettée, du sirop aromatisé ou une injection d’expresso à ajouter. Aujourd’hui, 60 % de toutes les boissons vendues par la chaîne de cafés sont ainsi personnalisées.
Le PDG par intérim, Howard Schultz, considère Starbucks comme « un luxe abordable » que les clients continuent de s’offrir. À périmètre constant, les ventes mondiales ont augmenté de 7 % sur la période juillet-septembre. Certes, la croissance a été principalement tirée par l’Amérique du Nord, le coronavirus ayant continué à sévir en Chine cet été.
Des clients de plus en plus jeunes
Le bénéfice net a toutefois chuté de 50 %, à 878 millions de dollars, principalement parce que la chaîne a investi dans de nouveaux magasins et dans les salaires de ses employés. L’entreprise est confrontée à un mouvement syndical croissant, ce à quoi le PDG Schultz s’oppose farouchement depuis des années.
Quelques 249 des 10 000 magasins Starbucks aux États-Unis ont désormais voté pour un syndicat. Pour freiner cette évolution, la chaîne a facilité la préparation des boissons avec un nouvel aménagement des magasins et a alloué 1,2 milliard de dollars pour augmenter les salaires.
Pour le prochain exercice (qui vient de commencer), Starbucks prévoit une hausse des ventes mondiales comparables de 7 à 9 %, contre 8 % pour l’exercice qui vient de s’achever. La chaîne au café affirme avoir des clients très fidèles, qui sont aussi de plus en plus jeunes. Aujourd’hui, plus de la moitié de ses clients appartiennent à la génération millénaire ou à la génération Z.