L’entreprise suédoise Oatly est sous le feu des critiques : le producteur de lait d’avoine a bénéficié d’une injection de capitaux du Blackstone Group, une société d’investissement qui serait pro-Trump et contribuerait à la déforestation de la forêt tropicale. Les consommateurs appellent à un boycott.
Des éco-activistes alliés avec un sponsor de Donald Trump
Oatly est dans l’œil du cyclone : des influenceurs actifs sur les médias sociaux ont eu vent des liens entre le producteur d’aliments végétaux et le Blackstone Group, et appellent au boycott. En juillet, le groupe d’investisseurs américains Blackstone a pris une participation de 200 millions de dollars – soit 10 % du capital – dans le producteur suédois de lait d’avoine, mais cette opération est controversée.
Le CEO de Blackstone serait un soutien de Trump et deux entreprises dans lesquelles il détient des participations sont accusées de contribuer à la déforestation de la forêt amazonienne. Cela va totalement à l’encontre de la philosophie écolo d’Oatly, qui a été fondée dans les années 1990 après que des recherches menées par l’université suédoise de Lund ont démontré l’impact des émissions de gaz à effet de serre de l’élevage bovin sur le réchauffement de la planète.
Un exemple pour les autres ?
Dans l’intervalle, les deux parties ont réagi à la controverse : Blackstone qualifie de fausses les accusations portées à son encontre concernant la forêt tropicale et se dit préoccupée par la durabilité écologique, tandis qu’Oatly défend l’entrée du financier américain dans son capital. « Cet investissement a donné au plus grand investisseur en private-equity au monde la possibilité de faire évoluer son portefeuille vers plus de durabilité et ainsi d’apporter une contribution positive à la préservation de l’environnement », explique-t-on chez Oatly.
Bien que les Suédois soient conscients que tous les investissements de Blackstone ne sont pas conformes à leurs valeurs, le producteur végan se considère comme un pionnier : « Grâce au succès de cette opération, d’autres entreprises verront qu’il vaut la peine d’investir dans la durabilité, ce qui ne pourra qu’accroître les investissements dans ce sens à l’avenir. » Mais ces réponses n’ont pas convaincu tout le monde et l’appel au boycott se poursuit.