Les produits alimentaires qui revendiquent un aspect durable concret attirent davantage les consommateurs que les produits avec un label bio général. C’est ce que révèle la thèse de doctorat de la bio-ingénieure Ellen Van Loo de l’Université de Gand.
Le consommateur ne sait pas ce que représente le bio
Apparemment les consommateurs ne savent pas exactement ce que représente un label bio général. Selon l’étude, les filets de poulets élevés en plein air, par exemple, obtiennent de meilleurs scores que les mêmes produits sous label bio, alors que l’élevage en plein air ne détermine qu’en petite partie si un produit peut être qualifié de bio.
Selon la chercheuse Ellen Van Loo, ceci est dû au fait que les consommateurs n’ont pas une image concrète de ce que comprend un label bio général. « Seul un cinquième des personnes interrogées ont su répondre correctement à un questionnaire concernant la définition de l’alimentation biologique. En revanche les mentions ‘poules élevées au sol’ ou ‘poules élevées en plein air’ donnent une image concrète de l’aspect biologique du produit. »
Opportunités pour les producteurs
Ellen Van Loo estime que cela crée des opportunités pour les producteurs : « Ainsi les producteurs qui souhaitent s’engager dans le développement durable, mais qui ne répondent pas à toutes les conditions du label bio, pourront également se faire valoir. Ce qui importe, c’est que le consommateur voit clairement en quoi le producteur soutient par exemple le bien-être animal ou encore le commerce éthique. »
L’étude révèle également que l’engagement dans le développement durable est très apprécié par le consommateur. Pas moins d’un tiers des répondants ont indiqué que l’aspect durable jouait un rôle important lors du choix de leurs produits alimentaires.
Le bio est souvent trop cher
Même si le consommateur flamand est prêt à dépenser plus pour un produit bio, il estime néanmoins que les prix actuels des produits bios sont trop élevés. Pour un yaourt bio par exemple il serait disposé à payer jusqu’à 22% en plus, alors qu’actuellement la différence de prix entre un yaourt classique et le même produit sous label-bio est supérieure à 22%.
Van Loo plaide également pour l’intégration d’aliments durables dans la pyramide alimentaire. L’Allemagne et la Suède ont déjà entrepris des démarches en ce sens et l’Angleterre et les Pays-Bas sont en train d’adapter leurs directives alimentaires.