Le premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka a tenté de faire pression sur les négociations salariales entre Ahold Delhaize et ses employés tchèques via l’ambassadeur néerlandais.
Protectionnisme
Tout comme d’autres pays de l’Europe de l’Est, le gouvernement tchèque tente d’empêcher que les grandes enseignes étrangères n’évincent les acteurs locaux. Pour ce faire les autorités, comme c’est le cas ici, essaient de faire pression au moyen de lois et de nouvelles règles.
Ainsi en 2015 le gouvernement hongrois a interdit aux grands supermarchés d’ouvrir le dimanche. Cette mesure visait à aider les commerçants locaux dans leur lutte contre les grandes chaînes internationales. Toutefois cette nouvelle loi s’est heurtée à de nombreuses protestations et a été très vite abandonnée.
Dans certains pays les supermarchés doivent afficher à l’entrée le pourcentage de leurs produits provenant du pays même. La Roumanie va encore plus loin en obligeant les enseignes à proposer 51% de produits locaux. En Pologne une nouvelle taxe a été introduite touchant principalement les grandes enseignes internationales.
De son côté Ahold Delhaize tente de répliquer via l’organisation sectorielle Eurocommerce. Par ailleurs la Commission européenne a déjà rappelé certains pays à l’ordre, étant donné qu’ils enfreignaient les règles de libre circulation des marchandises au sein de l’Union européenne. Il est donc très probable que toutes ce mesures protectionnistes ne fassent pas long feu.