Davantage d’autorité aux gérants de supermarchés
Voilà les propos de Wouter Kolk, recueillis lors d’une interview dans la dernière édition du magazine du personnel d’Albert Heijn, Ahá. C’est la première fois depuis sa nomination que le CEO commente sa vision sur le futur cap à suivre pour Albert Heijn.
Kolk veut rendre l’organisation d’Albert Heijn plus compétitive et donner davantage d’autorité aux gérants de supermarchés dans les magasins locaux : « Je suis impatient de ramener le flair et l’esprit d’entreprise dans les magasins, afin que le gérant de supermarché redevienne le vrai patron dans son propre magasin », explique Kolk. Dans cette optique il souhaite attribuer un rôle plus important tant aux chefs d’entreprises qu’aux franchisés.
Enterrer la hache de guerre avec les franchisés
Bien que Kolk ne fasse pas explicitement référence à la relation avec les entrepreneurs, qui depuis des années est tendue, il ne fait aucun doute que le CEO souhaite enterrer la hache de guerre avec les franchisés. Pour stimuler l’esprit d’entreprise il est crucial que les entrepreneurs et l’organisation collaborent ensemble.
L’expérience de Kolk chez Albert Heijn lui a appris à quel point la communication interne était importante. Depuis 1996 Kolk a occupé diverses fonctions chez Albert Heijn et Ahold en Asie. En 2007 il quitte Ahold et devient CEO de WE Fashion. « Dans une fonction antérieure chez Albert Heijn, j’ai trop peu communiqué avec un certain groupe de relations professionnelles, alors que c’était important dans le cadre de mon travail. J’en ai tiré des leçons, que j’ai ensuite appliquées dans ma fonction suivante », explique-t-il dans Ahá.
Et Kolk compte continuer sur cette lancée dans sa nouvelle fonction de CEO. Il souhaite tendre la main aux relations professionnelles, notamment les franchisés et les fournisseurs de marques et de marques maison. Ce sont ces relations dont Albert Heijn a besoin pour arriver à surprendre les clients.
« Un peu de compétitivité et de culot »
Kolk estime qu’une certaine prise de risque est nécessaire : « J’aime donner à mes collaborateurs une certaine liberté, dans un cadre déterminé, et j’attends de leur part une bonne dose d’autonomie et de sens des responsabilités. »
Le souci extrême des coûts, qui empêche de prendre des risques et entraîne la stagnation, fait donc partie du passé, comme en témoigne Kolk : « Je pense qu’un peu de compétitivité et de culot au sein de l’organisation ne feront certainement pas de mal. »