Le fromager français Bel a enregistré une croissance de son chiffre d’affaires en 2024, mais les investissements pèsent sur ses bénéfices. Après l’essor du Boursin et du Babybel aux États-Unis, le fabricant s’attaque à la catégorie des fromages végétaux.
Investissement aux États-Unis
Bel, connu pour ses marques telles que La Vache qui rit, Boursin et Babybel, a enregistré une croissance de son chiffre d’affaires de 2,6 % en 2024, pour un total de 3,74 milliards d’euros. Cette augmentation est en grande partie due à l’expansion internationale, le marché américain jouant un rôle important. Les volumes de vente ont également augmenté sur les marchés clés, ce qui constitue un revirement après des années d’augmentation des prix.
Malgré la croissance des ventes, la rentabilité est restée sous pression en raison d’investissements substantiels dans les capacités de production et la numérisation, en particulier aux États-Unis. Le bénéfice d’exploitation total a chuté de 16,3 % pour atteindre 178 millions d’euros, tandis que le bénéfice net du groupe a chuté de 23,4 % pour atteindre 53 millions d’euros.
La moitié végétalisée
Bel considère que la pression sur les bénéfices est temporaire et s’attend à ce que les investissements jettent les bases d’une nouvelle croissance, tant aux États-Unis que sur les marchés émergents tels que l’Inde et la Chine. Le groupe met toutefois en garde contre la persistance d’un environnement économique volatil en 2025. L’entreprise s’est engagée à améliorer sa productivité et n’exclut pas d’augmenter ses prix, mais reste optimiste quant à sa stratégie à long terme.
Dans une interview accordée à RetailDetail, Mohamed Zariouhi, directeur de Bel Benelux, a récemment confirmé que le fabricant visera bientôt à réaliser la moitié de son chiffre d’affaires avec des produits végétaliens. Une nouvelle étape dans cette ambition est le lancement de Boursin Végétal, pour lequel Carrefour a obtenu la primeur en Belgique.