Que se passerait-il si la Wallonie et Bruxelles instauraient une consigne sur les canettes et les bouteilles en plastique, mais pas la Flandre ? Cela donnerait lieu au ‘tourisme à consigne’, à moins que les fabricants de boissons investissent dans de nouveaux emballages.
Inacceptable pour les fabricants
Une consigne sur les emballages de boissons : à Bruxelles et en Wallonie cette proposition très controversée fait déjà partie de l’accord de gouvernement, alors qu’en Flandre le sujet fait toujours débat. Pourtant le fait d’instaurer le système dans certaines parties du pays et pas dans d’autres pourrait s’avérer très coûteux, affirme Olivier Beys du Bond Beter Leefmilieu sur Radio 1.
Les Flamands pourront-ils d’ici peu rapporter leurs cannettes à Bruxelles et récupérer la consigne sans l’avoir jamais payée ? La VRT a même imaginé un terme pour designer cette possible pratique : le ‘tourisme à consigne’. Inacceptable pour les fabricants alimentaires, estime Beys. Ceux-ci devront dès lors adapter les emballages pour que les machines à récupérer les bouteilles et canettes reconnaissent la provenance de celles-ci, ce qui à son tour coûte de l’argent.
Tendance en Belgique et à l’étranger
Mais en arrivera-t-on là ? En 2018 la Wallonie a effectué un test dans certaines communes, où une prime de 5 cents était accordée pour chaque cannette rapportée et aux Pays-Bas il y a une consigne sur les bouteilles en plastique depuis des années. Jusqu’à présent on y a jamais constaté de ‘tourisme à consigne’.
Toutefois l’idée d’une consigne pour réduire les déchets sauvages et les déchets plastiques non-recyclables est une tendance indéniable, tant en Belgique qu’à l’étranger. La France a introduit le système avec le soutien de quelques grands fabricants et retailers alimentaires et à la côte belge la commune de Bredene veut instaurer un système de consigne de sa propre initiative.