Les ventes d’aliments bio continuent d’augmenter en Belgique, et leur part de marché dépasse désormais les 3 %. De plus, la croissance semble s’être accélérée depuis le confinement.
Rythme soutenu
Les Belges ont dépensé 779 millions d’euros en produits bio en 2019, contre 760 millions d’euros en 2018. Sur ces dix dernières années – de 2009 à 2019 –, les dépenses en produits bio ont ainsi progressé de 98 % en Belgique. Un rythme nettement supérieur à la croissance modeste des dépenses totales en produits alimentaires (+0,8 % en moyenne ces dix dernières années). L’augmentation des ventes de bio s’explique par le fait que les Belges sont de plus en plus de nombreux à acheter bio, et qu’ils en achètent de plus en plus souvent, affirme le VLAM, l’Office flamand d’Agro-Marketing.
Les produits bio affichent désormais une part de marché moyenne de 3 %, mais celle-ci varie énormément selon les produits. C’est dans les substituts de viande (20 %), les œufs (9 %) et les légumes (6 %) que la part de marché du bio est la plus élevée. Les viandes arrivent en bas de classement avec une part de marché inférieure à 1 % pour les produits bio. Le nombre de références est également en augmentation constante : on a recensé 14 000 produits bio différents l’an dernier. Ce phénomène démontre également l’élargissement de la palette de produits bio – aujourd’hui, presque les produits sont disponibles en version bio dans les rayons des magasins.
La supérette en plein essor
Le coronavirus a également eu un impact sur la consommation de produits bio. Les consommateurs sont plus attentifs à une alimentation saine pour éviter de prendre du poids sous l’effet du confinement et les produits frais ont le vent en poupe. Si le bio a moins profité des réserves constituées pendant la semaine 11, il a ensuite enregistré une croissance supérieure la moyenne au cours des semaines 12 et 13. En outre, les produits bio continuent à afficher une fréquence d’achats supérieure à la moyenne du marché.
Les produits bio se vendent en premier lieu dans les grands supermarchés, avec une part de marché de 39 %. En moyenne, 3 % des aliments vendus dans les supermarchés sont bio, alors que leur part ne dépasse pas 1,5 % dans le hard discount. La supérette, troisième canal de distribution d’aliments bio après les magasins spécialisés, gagne à nouveau du terrain en 2020 : manifestement, les Belges ont redécouvert leur quartier durant le confinement.
76 % des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête réalisée en collaboration avec InSites Consulting et IVox disent vouloir soutenir autant que possible les commerçants locaux pendant la crise. Ils sont également 61 % à être (encore) plus conscients de l’importance d’une agriculture nationale forte, et 33 % à veiller davantage à consommer des produits d’origine belge.