Les produits locaux issus du commerce équitable sont en vogue : l’année dernière, les Belges ont dépensé 52,5 millions d’euros dans le commerce équitable local. Une législation plus claire serait cependant utile.
Prolifération de labels
Bien que le commerce équitable reste souvent associé aux bananes et au cacao en provenance de pays lointains, son volet local – produits belges et européens – est également en en plein essor. C’est ce qu’a conclu le Trade for Development Centre belge d’un nouveau baromètre. De nouveaux acteurs du commerce équitable, comme Fairebel, ont ainsi fait leur apparition sous la bannière du « commerce équitable local », tandis que plusieurs nouveaux labels ont été lancés récemment, comme le « Prix Juste Producteur ».
Résultat : pour au moins 52,5 millions d’euros de produits locaux issus du commerce équitable ont été vendus en Belgique l’année dernière, ce qui représente environ 4,56 euros par Belge. Et le potentiel de croissance n’est pas pour autant épuisé : 73 % des Belges estiment qu’il devrait être possible d’étendre la notion commerce équitable aux agriculteurs locaux. Les Belges sont par exemple informés de la crise du lait en Europe, avec des prix qui couvrent à peine les coûts de production.
Mais un grand flou règne toujours : la prolifération des labels, avec des critères très différents, désoriente les consommateurs. On peut également craindre que le commerce équitable local fasse concurrence au commerce équitable du Sud, voire le cannibalise. Il est donc nécessaire d’adopter une législation au niveau européen qui décrit et identifie clairement ce qui relève du « commerce équitable », préconise le Trade for Development Centre.