Une part de marché modeste
Bien que l’année dernière neuf Belges sur dix aient acheté au moins un produit bio, la part de marché des produits biologiques atteint à peine 1,9% ; ce qui représente tout de même une multiplication par 1,5 par rapport à cinq ans auparavant.
Au total nous avons dépensé 417 millions d’euros en produits bio, soit une croissance de 7%. A noter qu’à peine 18% des ménages sont responsables de 78% des dépenses en produits bio.
Les adeptes du bio s’approvisionnent généralement dans les supermarchés classiques, qui représentent près de 45% du marché. Néanmoins les commerces spécialisés semblent leur grignoter une part de marché de plus en plus importante.
Forte croissance en Flandre
Durant la période 2008-2012 le nombre d’entreprises flamandes actives dans le secteur bio a augmenté de 30%. Fin 2012 le nombre total d’entreprises d’agriculture biologique s’élevait à 299, couvrant une surface totale de près de 5000 hectares, soit une hausse de 8% par rapport à l’année précédente.
Au cours de cette période de 5 ans, la superficie a augmenté de pas moins de 41% ; ce qui, malgré tout, représente à peine 0,8% de la surface agricole totale en Flandre, dont 1.316 hectares en phase de conversion.
A l’occasion de la publication du rapport annuel, le ministre-président flamand Kris Peeters a rappelé que l’accord stratégique pour le secteur, signé en 2008, constitue un facteur important dans cette évolution positive. Outre le Boerenbond, ABS et Bioform, l’industrie alimentaire et le secteur de la distribution soutiennent eux aussi ce nouveau plan.
Les agriculteurs bio pas toujours gagnants
Malgré cette évolution positive et la demande accrue de produits bio, les agriculteurs biologiques n’en récoltent pas toujours les fruits … bien au contraire. Malgré cette demande croissante de produits bio, ils en obtiennent de moins en moins d’argent, indiquait un reportage du programme Login.
En cause : le succès des produits biologiques a donné lieu à un véritable business bio, ce qui a entraîné – aussi contradictoire que cela puisse paraître – une production de masse. Alors la question se pose : dans quelle mesure tous ces produits bio sont-ils encore réellement biologiques … ?
Traduction : Marie-Noëlle Masure