Si l’assemblée générale des actionnaires donne son feu vert – ce qui semble être une évidence – Jean-François Van Boxmeer restera 4 ans de plus au poste de CEO chez Heineken. Sous la direction du Belge le CA du groupe néerlandais a doublé.
L’architecte de la stratégie d’acquisitions
Jean-François Van Boxmeer, 55 ans, a repris les rênes de Heineken en 2005. Sous sa direction, l’entreprise s’est hissée à la deuxième place mondiale (derrière l’inaccessible AB InBev) et son chiffre d’affaires a doublé en dix ans de temps. Il est passé de 10,8 milliards à 20,5 milliards d’euros.
Van Boxmeer est l’architecte de la stratégie d’acquisitions qui a contribué au développement de Heineken. En 2008, il a repris Scottisch & Newcastle ainsi que l’entreprise Alken-Maes (Maes Pils, Affligem, Cristal, Grimbergen) immédiatement après. Deux ans plus tard, il a racheté le brasseur mexicain Femsa, et encore deux ans plus tard, il a pris le contrôle complet du groupe brassicole asiatique Asia Pacific Breweries. Suffisamment de ‘lettres de noblesse’ pour demander au Belge de rester encore quatre de plus aux commandes.
54 millions d’hectolitres au troisième trimestre
Heineken a d’ailleurs réalisé un très bon troisième trimestre : ces derniers trois mois, la vente a grimpé de 2% à 54 millions d’hectolitres. Heineken, la marque centrale, a même progressé de 3,5%, à 8,4 millions d’hectolitres vendus. La vente de bières de qualité enregistre de meilleurs chiffres que la moyenne du groupe. Au niveau régional, les volumes de vente en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe de l’Est ont diminué de 3,6%. L’Asie connaît la plus forte croissance avec une progression de 15%.
Heineken n’a pas dévoilé les chiffres de vente. Par contre, le groupe a communiqué le montant du bénéfice net des neuf premiers mois de l’année : 1,2 milliards d’euros. Nettement moins que les 1,7 milliards d’euros réalisés durant la même période l’année dernière, même si cette baisse est quasi complètement imputable à la vente de l’entreprise mexicaine de conditionnement, Empaque, en 2015. A l’époque, cette vente avait rapporté 379 millions à Heineken.