Tendance 1 : le frais est (et reste) prédominant
Plus de trois quarts des achats en fruits et légumes des ménages belges se composent de fruits et légumes frais, apprend-on dans une enquête du bureau d’études de marché GfK Panel Services, réalisée à la demande du Vlaams Centrum voor Agro- en Visserijmarketing, VLAM (Centre flamand de marketing de produits agricoles et de la pêche).
La catégorie des fruits et légumes transformés progresse légèrement, avec en tête les smoothies et les jus ‘naturels’. Leur part de marché a augmenté de 14% à 15% durant ces dix dernières années. Le segment des légumes surgelés et en conserves reste stable, alors que les fruits en conserves sont en recul.
Tendance 2 : le hard-discount, grand vainqueur
En Belgique la vente de fruits et légumes continue à être dominée par les supermarchés : près de la moitié de tous les fruits et légumes frais (47,6%) sont achetés via ce canal.
A noter toutefois qu’en 2012 le hard-discount (21,6% de part de marché) et les supermarchés de proximité (14,3%) ont connu une forte croissance. Sur le long terme, le hard-discount ressort comme grand vainqueur : les chaînes Aldi et Lidl ont vu leur part de marché augmenter de 16% en 2005 à près de 22% l’année dernière.
En contrepartie les marchés publics et les commerces spécialisés sont les principales victimes de cette prédominance des supermarchés. Ces deux canaux de vente sont les plus grands perdants de cette dernière décennie : leur part de marché a diminué de moitié, respectivement de 12,9% à 6,1% et de 8,9% à 4,2%.
Tendance 3 : Les variétés spéciales ont la cote
Le Belge délaisse parfois les variétés classiques. Pour preuve : la croissance de la salade (+4% durant la dernière décennie) est entièrement attribuable à la salade iceberg et d’autres types de salades spéciales, qui font perdre du terrain à notre bonne vieille laitue.
Même scénario pour les tomates : alors qu’en 2000 la part de marché des tomates ordinaires (en vrac) s’élevait à près de trois quarts, ce pourcentage a chuté à 36%. Par contre les tomates en grappe ont gagné du terrain : ce segment a doublé sa part de marché de 20% à 40% en dix ans. Actuellement la part s’est stabilisée à 38%. D’autres tomates plus ‘spéciales’ sont également très appréciées : les tomates cerises avec une part de marché de 11% et les tomates Roma allongées (15%).
Au niveau des prix, l’année dernières les tomates cerises se vendaient à 2,5 fois le prix des tomates normales en vrac, alors que les tomates en grappe était 7% plus chères et les tomates Roma 30 % . Cet intérêt pour les fruits et légumes plus spéciaux s’expliquerait par l’importance accrue accordée à la santé, le changement de nos habitudes alimentaires et le succès médiatique des programmes culinaires.
Carottes et pommes, numéro 1 dans le panier des ménages
En parcourant les listes de fruits et légumes que nous consommons les plus souvent, on constate que pour la première fois les carottes détrônent les tomates. L’année dernière nous avons mangé 6,3 kg de carottes par personne (+21% par rapport à 2011), contre 6,1 kg de tomates (-3%) et 4,5 kg d’oignons (+15%). Les chicons et la salade complètent ce top 5.
Dans l’assortiment des fruits, les pommes figurent en tête du classement (9,8 kg/personne), suivies des oranges (8,7 kg/personne), bien que ces deux catégories soient en net recul de popularité (respectivement -14% et -21%). Dans le top 5 des fruits les plus achetés, on note la forte hausse des ventes de bananes (+26%), de mandarines (+17%) et de poires (+10%).
Traduction : Marie-Noëlle Masure