7.500 repas (+2.500 en guise de ‘geste’)
L’action a débuté hier matin et en fin de journée, son immense succès était déjà une évidence : hier soir, le compteur affichait les 900 tweets. L’objectif était de distribuer 500 colis, une quantité à revoir légèrement à la hausse sur base du nombre de ces tweets », précise le porte-parole de Lidl Pieterjan Rynwalt au journal Het Nieuwsblad. « Initialement, l’appel était exclusivement destiné aux personnalités des médias actives sur Twitter, mais l’action a été suivie si massivement que nous devons la revoir maintenant. »
Toute la nuit, le compteur n’a cessé de grimper et ce matin, il affichait plus de 1.500 tweets. « C’est beaucoup plus que ce que nous avions imaginé », avouait ce matin Pieterjan Rynwalt sur Radio 1. « Cela représente plus de 7.500 repas. Il s’agit d’un menu composé de quatre plats, qui nous coûte à chaque fois vingt euros. »
Lidl a donc annulé l’action prématurément, alors qu’elle aurait dû se poursuivre jusqu’à Noël. Néanmoins la chaîne a décidé de faire un ‘geste’ et a arrondi le nombre de repas qu’elle offrira aux Banques Alimentaires à 10.000 : « Grâce à ce geste, nous espérons faire taire la critique. C’est une belle initiative et nous sommes heureux d’avoir pu la réaliser », affirme le porte-parole.
Critique et compréhension
La critique à l’encontre de Lidl n’est pas tendre : allant de « Si on n’est pas sûr de pouvoir tenir une promesse, mieux vaut s’abstenir », à « Colruyt offre continuellement des milliers de repas et n’en fait pas un tel plat » jusqu’à « Et ce sont des génies avec une maîtrise en sciences de la communication qui mettent une telle action sur pied ».
Steven Van Belleghem, spécialiste des médias sociaux, demande plus d’indulgence : « Lidl a fait une erreur d’appréciation, mais ne dit-on pas que les entreprises doivent expérimenter sur les médias sociaux ? Ne tirons pas sur l’ambulance. » Mais la leçon qu’on peut en tirer est la suivante : « Cette histoire démontre bien que vouloir créer un buzz à tout prix n’est pas un bon point de départ. »
Traduit par: Laure Jacobs