La Wallonie entend interdire systématiquement la vente et la consommation d’alcool sur les aires autoroutières. La Sofico, l’instance gouvernementale wallonne qui octroie les concessions, va imposer cette interdiction de vente comme condition à chaque renouvellement de contrat.
Au profit de la sécurité routière
Samedi 1er décembre l’aire autoroutière de Waremme le long de l’E40 ouvrira officiellement ses portes, mais les visiteurs ne pourront y acheter d’alcool dans le shop, ni en commander au restaurant : même pas une bière ou un verre de vin pour accompagner le repas. « Cette mesure permettra d’améliorer la sécurité routière », explique le Ministre de la Mobilité Carlo Di Antonio (CDH). « Pour rappel, l’alcool reste sur nos routes une des premières causes de mortalité. En 2017, sur les autoroutes wallonnes, au moins 11% des conducteurs impliqués dans un accident avec dommages corporels roulaient sous l’influence d’alcool. »
Son collègue flamand Ben Weyts (N-VA) estime toutefois que cette mesure est « un peu excessive », confie-t-il au journal Het Nieuwsblad. « Chez nous de toute façon il est interdit de vendre des alcools forts, mais par contre une bière ou un breezer, c’est permis », précise-t-il. Selon lui, cela n’aura aucun effet sur la sécurité routière : « Je ne connais aucune étude qui établit un lien de causalité entre la conduite en état d’ivresse et l’achat de boisson dans une station-service. Si l’on suit cette logique, il faudrait interdire la vente d’alcool le long de toutes les routes, car il y a suffisamment de points de vente qui peuvent vous tenter. »
Waremme est la deuxième aire autoroutière wallonne sans alcool : depuis septembre 2017 cette mesure est déjà en vigueur à Bierges (près de Wavre, le long de l’E411). La Sofico a l’intention d’instaurer cette condition à chaque renouvellement de concession.