L’absence d’accord salarial pour les travailleurs du commerce alimentaire provoque la révolte des syndicats. Ils menacent même de bloquer l’approvisionnement des magasins, ce qui pourrait vider les rayons.
Dernière chance
Les syndicats et les employeurs se retrouveront mercredi pour une « négociation de la dernière chance », explique Kris Vanautgaerden (ACV Voeding en Diensten) à GVA. Aucun accord salarial n’a été trouvé pour les travailleurs du commerce alimentaire. Il s’agit notamment du personnel des centres de distribution des supermarchés et des magasins de proximité.
Selon Kris Vanautgaerden, le secteur – à l’exception des distributeurs qui fournissent exclusivement l’horeca – s’est très bien porté pendant la crise sanitaire. Et les syndicats exigent par conséquent que le personnel en soit récompensé.
Concrètement, les syndicats veulent une augmentation de 0,4%, soit la marge maximale accordée par le gouvernement, et une prime corona de 500 euros. Ils demandent également à pouvoir négocier les conditions de travail au sein des entreprises, où la charge de travail est très élevée.
Rayons vides ?
Des actions sont inévitables si aucun accord n’est trouvé demain, préviennent les syndicats. Et elles pourraient être lourdes de conséquences pour l’approvisionnement des supermarchés.
« Alors que les bénéfices des entreprises du commerce alimentaire ont progressé de manière très importante, refuser d’appliquer les 0,4% pour 2021 et 2022, refuser de prendre en compte l’augmentation du prix des carburants, refuser les négociations en entreprises, est un pari dangereux à la veille des fêtes de fin d’année », menace la FGTB dans la presse francophone.