La demande de beurre en Europe a augmenté, mais l’offre reste restreinte, d’où une flambée des prix de 92% en un an. Les boulangers français – et belges dans la foulée – tirent la sonnette d’alarme : les croissants et brioches coûteront plus cher.
Hausses de prix inévitables
Suite à ce quasi doublement du prix du beurre « l’industrie subit une pression intenable », souligne Fabien Castanier de la fédération française des boulangers et pâtissiers. Sachant que les croissants, viennoiseries et autres gourmandises pâtissières contiennent énormément de beurre, les boulangers ne font quasiment plus de bénéfice vu le prix élevé du beurre : « Apparemment la situation ne fera qu’empirer dans les semaines à venir et il risque d’y avoir une véritable pénurie de beurre. » Avec d’inévitables hausses de prix pour conséquence.
Lorsqu’il pleut à Paris, il bruine à Bruxelles … Selon la Fédération belge des grandes boulangeries, les prix des tartes et croissants augmenteront également dans notre pays. « Nous ne savons pas encore quand précisément, car nous sommes liés à des contrats de longue durée avec le secteur du retail », explique la porte-parole Kathou Wagemans dans le journal Het Nieuwsblad. Baptiste Van Outryve de Carrefour tient à rassurer les amateurs de croissants et viennoiseries : « Pour l’instant nous ne répercutons pas le surplus demandé par le fournisseur sur le client . »
Chez les boulangers par contre la hausse de prix risque d’arriver plus rapidement, prévoit Bruno Kuylen de Bakkers Vlaanderen, car un autre facteur joue les trouble-fête : « Si les prix des viennoiseries sont adaptés, cette hausse sera liée avant tout aux coûts salariaux qui à partir de juillet vont augmenter, plutôt qu’à la hausse du prix du beurre. »