Malgré un chiffre d’affaires en hausse, Reckitt Benckiser a plongé dans le rouge l’année dernière. Les amortissements à hauteur d’un milliard de dollars pour son activité nutrition infantile sont à l’origine de cette lourde perte.
Taux de natalité plus faible
Le groupe britannique à l’origine de marques telles que Clearasil, Durex et Harpic a vu ses ventes augmenter de 2 % l’année dernière pour atteindre 12,85 milliards de livres (15 milliards d’euros). Sur base comparable, les revenus ont à peine augmenté de 0,8 %.
Pourtant, Reckitt Benckiser a enregistré une forte perte opérationnelle de 1,95 milliard de livres. (2,3 milliards d’euros). La société a procédé à une dépréciation de 5,04 milliards de livres (5,9 milliards d’euros) sur le producteur de nourriture pour bébés, Mead Johnson Nutrition, qu’elle a acquis en 2017 pour l’équivalent de 15 milliards d’euros. L’une des raisons de cette dépréciation est un taux de natalité plus faible que prévu en Chine, qui signifie que le potentiel de croissance de la marque est également plus faible que prévu. Le marché chinois de la nourriture pour bébés compte également de plus en plus de concurrents locaux.
Selon Reckitt Benckiser, il est trop tôt pour évaluer pleinement l’impact de la crise du coronavirus sur les performances opérationnelles et financières. La société britannique note cependant que la demande en produits de nettoyage tels que Dettol et Lysol est en augmentation. Les ventes en ligne se développent également, bien qu’au détriment des ventes physiques. La chaîne d’approvisionnement en Chine de l’entreprise a également été perturbée dans une certaine mesure par la crise.