« Le consommateur est trompé »
L’étude du SPF Finances révèle notamment que souvent les paquets familiaux ne sont pas moins chers et que même les promotions ‘1+1 gratuit’ ne sont pas nécessairement plus avantageuses. Ainsi dans 5 chaînes de supermarchés il s’est avéré plus intéressant d’acheter les produits séparément, plutôt que dans de grands conditionnement.
« Un autre exemple de fausse promotion consiste à afficher une réduction, sans mentionner un prix de référence. Le consommateur ne peut donc pas déterminer sur quel montant la réduction est basée », indique Chantal De Pauw du SPF. « Les fameux ‘family packs’ donnent l’impression que le client bénéficie d’une réduction parce qu’il achète par grande quantité, mais ce n’est malheureusement pas toujours le cas. »
L’étude a analysé les prix de onze chaînes de grande distribution. Seules six d’entre elles étaient en règle. Les cinq autres risquent une amende pouvant atteindre 60.000 euros, car il est illégal de tromper les clients de cette manière, affirme le SPF.
Comeos indigné par le « procès public »
La fédération du commerce et des services Comeos est indignée par les méthodes du SPF Finance et estime qu’il est inadmissible que le procès des supermarchés se fasse de cette manière dans les médias. « Cette étude n’a pas encore été transmise au secteur concerné », indique Comeos dans un communiqué de presse. « On ne sait même pas quelles sortes d’infractions ont été commises, ni combien, ni quelles enseignes sont visées. Pourtant le fonctionnaire du SPF ne mâchent pas ses mots en disant que ‘les supermarchés trompent leurs clients’. »
« Si des erreurs sont commises, elles doivent être rectifiées immédiatement. C’est le cas en magasin lorsque le client remarque l’erreur et suite à des contrôles de l’Inspection économique. Dans le cas présent nous n’avons pas cette possibilité : notre procès se fait à la radio et à la télévision, sans que nous ayons l’occasion de nous défendre. C’est lamentable », déplore Dominique Michel, administrateur délégué de Comeos.
« Dans notre secteur, il y a constamment des milliers de promotions, de modifications de prix ou de réductions. Une erreur peut donc de temps en temps être commise, mais cela me semble un minimum que nous puissions rectifier ces erreurs, sans être d’emblée cloué au pilori par un fonctionnaire. »
Traduction : Marie-Noëlle Masure